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Commentaire de Théo Garleac

sur Chercheur-inventeur : l'écheveau de la création...


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Théo Garleac Théo Garleac 19 février 2008 22:55

Pour mon blog, une erreur dans l’adresse : http://inaugure.spaces.live.com/

Coquille : 137 Millions d’euros seulement, c’est déjà pas mal !!!

> Je mettrai au fur et mesure à jour mon blog en développant mes actions actuelles depuis 2005, je n’ai pas encore commencé. Question de temps, mais ça va venir !

Pour l’heure, "faxtronic", j’ai déjà créé ma société en mai 2007 pour assurer moi même le développement de mes propres idées et celles de tous porteurs d’idées innovantes... Mon modèle économique est plutôt à l’image de la société www.nielsen-innovation.com qui a traçé la voie de façon exemplaire.

Je crois que les grandes sociétés de "conseil en innovation" n’ont que faire des PME/PMI et encore plus des inventeurs avec lesquels elles ne gagneraient pas assez d’argent dans l’instant !

Effectivement, "TToon", le débat sur la propriété industrielle est un peu complexe et ce n’est pas vraiment mon propos. Il est surtout très rébarbatif lorsqu’on cherche à en parler sous l’angle du Code de la Propriété Industrielle donc d’un point de vue juridique.

Mais, le débat qui se pose n’est pas de rappeler les termes du Droits français et ses obligations, mais de préciser que l’un comme l’autre sont baffoués ou appliqués de façon peu incitative par les "Patrons".

Par ailleurs, je regrette, mais "avoir une mission inventive" ne veut surtout pas dire qu’un salarié est "payé pour inventer". C’est justement cette ineptie récurrente et la confusion qu’elle entraine dans les esprits qui conduit au lamentable traitement des inventeurs depuis des décennies dans notre pays.

Attention donc, car avoir une "mission inventive", c’est intégrer dans les nombreuses activités scientifiques et techniques d’un chercheur ou d’un ingénieur ou d’une tout autre catégorie de personnelle, la faculté d’inventer et donc de donner de ce fait le statut d’invention appartenant exclusivement à l’employeur si un brevet est déposé. La Loi dit simplement qu’il y a une obligation de rémunération supplémentaire que les employeurs rechignent à accomplir. 

Vous oubliez le statut de l’invention "hors mission" attribuable ou non. Mais nous ne nous étendrons pas là dessus, c’est pire encore !

Bien évidemment, cette confusion arrange bien les chefs d’entreprise qui ne veulent pas payer sous forme de salaires supplémentaires. Ils ne l’ont jamais fait spontanément à des périodes plus fastes ou de façon dérisoire, alors le faire dans un contexte de délocalisation, je n’en parle même pas !

L’affaire Reynaud est justement l’épine d’oursin qui les a fait bondir pour refuser des montants de rémunération sous la forme de salaires (donc avec charges sociales supplémentaires) calculés sur les résultats du Chiffre d’Affaires. Les chefs d’entreprise considérent comme exorbitante cette approche et lui préférent en conséquence une somme forfaitaire et plafonnée moins douloureuse.

Je puis vous assurer que je n’ai pas passé 10 ans à inventer assis sur une chaise, mais à manager de nombreux projets complexes dans lesquels j’ai exprimé tout mon potentiel créatif de façon plus marquée que d’autres. En effet, je connais beaucoup d’ingénieurs ou de chercheurs qui n’ont rien inventé ou peu et qui pourtant ont continué à être des salariés de leurs entreprises !

Pour votre information (source EXPRESS du 08/02/07 : Ingénieurs - le nouvel âge des inventeurs), sur 560 000 ingénieurs en France, 50% travaillent dans l’innovation et ces 5 dernières années, 40 000 d’entre-eux ont déposé un brevet (soit 7% seulement !), je cite. Il n’y a pas pour autant 520 000 ingénieurs qui sont licenciés parce qu’ils n’inventent rien !!!!!!!!!!!!!

Par contre, tous les inventeurs parmi eux qui réclament des rémunérations alors que ce n’est pas dans les moeurs de l’entreprise sont licenciés.

La situation dramatique actuelle est due au fait que justement comme vous le fait, on a trop assimilé le terme "PAYER POUR INVENTER" a "INVENTION DE MISSION". Vous faites malheureusement cette même grave erreur source de conflits entre les inventeurs et leur employeur depuis 50 ans. 

On voit le résultat aujourd’hui de cette politique de l’autruche !

D’autre part, le rappel des dispositions existantes ne veut pas dire qu’elles sont appliquées par les PME/PMI. Bien au contraire, la plupart des entreprises les ignorent totalement comme dans celle où j’ai oeuvré. Dans tous les cas, le salarié ne se voit pas attribuer une rémunération supplémentaire sauf devant les tribunaux où bien la règle minimaliste est mise en place après un contentieux comme le mien.

Quant aux conditions plus favorables des contrats de travail, c’est une douce utopie et pour ce qui est de l’évolution des conventions collectives, des accords d’entreprises ou les contrats individuels de travail, c’est le néant dans la plupart des entreprises.

Pourquoi croyez-vous qu’une commission vient d’être créée ?

Dites moi quelle organisation syndicale ou quels partenaires sociaux vont défendre ce statut attribué aux inventeurs considéré à tord comme un droit de nanti !

Alors aujourd’hui, on accepte qu’un "trader" avec un salaire annuel de 100 000 Euros, dont je ne citerai pas le nom, gagne 300 000 Euros de bonus sur une année pour avoir fait gagner des millions d’euros avec le soi-disant génie de sa spéculation boursière.

Mais, un "inventeur" qui fait gagner des millions d’euros par le fruit de son génie créatif lui n’a le droit que de se taire ou d’être licencié.

Je vous laisse seul juger de la situation de notre merveilleuse industrie et du courage des inventeurs créateurs de start-up qui tentent de relever les défis économiques malgré un accompagnement bancaire en amont déplorable.

Je me demande bien tout ce que l’on pourrait créer avec 7 milliards d’euros ?

Désolé pour mon article un peu touffu "Forest", mais les commentaires de "TToon" n’aide sûrement pas à cerner "l’écheveau de la création" dont je veux parler, mais à le plomber encore plus qu’il ne l’est déjà.

Je crois qu’il faut vraiment libérer l’invention de salarié de ses carcans pénalisants.


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