• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de jynopa

sur La fatwa anti-télécoms des talibans


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

jynopa 27 février 2008 01:21

Bonsoir à toutes et tous,

Ce qui m’intrigue c’est la plage horaire.

Je ne suis pas convaincu par les raisons miltaires :

Pour empêcher la localisation, il suffit effectivement (pour simplifier) de le couper, ou d’utiliser d’autres moyens de communication. Imposer un horaire ne fait pas sens dans ce cadre.

Pour gêner les armées ennemis, le portable (sur les réseaux locaux) n’est pas un outils de communication militaire. Pas même pour téléphonner à la famille de l’autre coté du globe.

Pour gêner les ennemis/opposants infiltrés utilisant discrètement ce moyen, l’indisponnibilité doit être totale, pas seulement à certaines heures, sinon quelle efficacité ?

Pour la terreur ? La démonstration de force, de maîtrise ? Mais encore, pourquoi 17h-3h.

 

Alors ? Essayons un autre angle : qui utilise ce réseau ?

 

Les Talibans mais sûrement de façon limité et prudente face aux risques, et pas seulemnt de 3h à 17h.

Les opposants, mais sûrement de façon limité et prudente face aux risques, et pas seulemnt de 17h à 3h.

La population qui vit son quotidien dans les conditions diffiles de l’Afghanistan de 2008.

La population qui dort de 3h à disons 6h.

La population qui travaille de 6h à disons 17h. Activité indispensable pour maintenir une économie minimum dans le pays et donc simplement vivre. (éviter le chaos incontrolable est profitable à toutes les forces en présence). On peut imaginer que le portable joue un rôle important dans cette économie, comme le téléphonne dans les entreprises en France.

La population qui vie sa vie, de 17h à 3h. Or vivre sa vie, c’est aussi parler à la famille, aux amis de confiances, échanger des avis, des critiques. C’est connaitre ce qui se passe à l’autre bout du pays en direct et donc pouvoir le dire aux voisins, même si cela n’est pas dit (ou dit autrement) dans les média.

 

Contrairement à la presse, la TV, la radio, l’internet, la circulation de l’information par le bouche à oeille ne peut être facilement contrôlé. Mais il est très limité par la géographie, surtout en zone rurale. Le portable, lui, annule la limite géographique sur tout le pays, voire même avec vers d’autres pays. Une information brute peut alors circuler très vite au coeur de la population sans possibilité de contrôle.

 

Dans mon hypothèse, couper les réseaux télécom mobile Afghans de 17h à 3h, c’est brider très fortement la dynamique de l’information brute au profit de celle plus typée des media (vers une problématique simple de type bons/méchants). Le tout sans pénaliser l’économie, vitale au pays.

 

Mais ce n’est qu’une hypothèse. Vous semble-t-elle farfelue ?

 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès