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Commentaire de Albert Lambert

sur Qui aime l'urbanisme contemporain ?


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Albert Lambert 27 février 2008 23:52

L’opposition "architecture moderne" vs "architecture traditionelle" n’a pas de sens dans la mesure où l’architecture moderne telle qu’en parle par exemple Mandrier date du XXe siècle et fait partie de l’histoire de l’architecture. En France, quand on parle d’urbanisme, on fait mine d’oublier ce qui se passe à Londres, Amsterdam, Berlin, Tokyo, New york etc qui sont des villes excitantes et attirantes. Le pastiche d’architecture me fait penser à un camembert pasteurisé. Heuseusement qu’il y a des arbres partout ! L’architecte a réussi a reproduire l’ennui mortel d’une cité-dortoir d’ile de France ! La palme pour la tour de l’horloge qui fait penser à une breitling de contrefaçon !

Selon moi, la qualité des villes anciennes vient de leur tissu : la petite taille des rues et des parcelles, due à l’histoire économique et technique. C’est un tissu facile à améliorer et propice aux petits événements et aménagements adaptés à l’échelle humaine. La grande échelle est avant tout le fruit d’une rationalité économique caricaturée par "l’urbanisme de chemin de grue" qui dimensionnait les barres d’immeubles en fonction du déplacement réctiligne de la grue.

L’ennui des ZAC est du à l’organisation même du projet et des interactions entres acteurs (politiques, économiques) et les architectes n’y sont pas pour grand chose. Un règlement d’urbanisme générant des gros bloc haussmano-nostalgique (ZAC rive gauche) fera un quartier ennuyeux.

D’ailleurs, la plupart des projets de quartiers ex nihilo comme le Plessis Robinson, Val d’Europe, la Défense, la ZAC RG, Lyon confluence, sont ennuyeux. Lisez les présentations des projets d’urbanisme et vous tomberez d’ennui devant ces sommes de bonnes intentions et de consensus : un peu de vert pour les ecologistes, des gros blocs pour les constructeurs industrialisés, des références au passé pour les promoteurs et les consommateurs, etc. Tout y est contrit et étriqué, confit et mou.

Parlez donc plutôt du quartier vert de Bedzed à Londres, des nouveaux polders urbanisés en Hollande, encore de quelle façon Varsovie est une devenue une ville attractive malgré son architecture assez hard

Et que voir dans la glorification du passé, des formes urbaines de la france éternelle, des traditions d’ici et de jadis ? Quel en est le sens politique ?

 


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