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Commentaire de clostra

sur Revoir la définition de l'OMS ? Est-il encore opportun d'y maintenir la notion de bien-être social ?


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clostra 27 mars 2008 16:58

Membre fondateur d’un « groupe santé » nous étions arrivés aux mêmes conclusions : aborder la santé dans un quartier/une ville amène une réflexion de fond sur ce qu’est l’Homme, ses besoins fondamentaux, son contexte environnemental, ses conditions de travail, la parentalité...à l’instar des groupes de « self-help » venus d’outre atlantique.

Nous en avions conclu que la santé est l’affaire de chacun et non des médecins (de la médecine) autrement que comme appartenant à la population locale et source d’informations pour prendre en compte l’humain dans sa globalité et dans sa singularité, sans faire nécessairement appel au prescripteur.

L’une de nos premières actions avait été de créer un atelier de « gymnastique douce »...

Mais nous n’étions pas médecins, quoique certains l’étaient mais pas à ce titre dans le groupe. Nous n’étions pas des professionnels de la santé ni du social. Nous refusions simplement le risque bien réel cité ci-dessus, par des échanges d’informations, de visites, de lectures...

Bien après nous, la sécu pour les besoins que nous savons (des économies surtout, un danger certain) a statué sur l’utilisation des antibiotiques à outrance, par exemple. Sans le soutien d’un groupe de médecins et non médecins, la mesure peut être tragique (des angines qui dégénèrent...).

Nous n’avons pas eu, on s’en doutera, d’influence, ni politique, ni de reconnaissance particulière tant l’idée du prosélytisme nous faisait horreur. Nous n’avions pas d’idées formatées, chacun décidant pour lui-même.

Pourtant, nous sommes à l’origine de dispositifs type Maison Verte que nous avons réclamés et soutenus.

A l’origine également des associations de réprésentation de tous les usagers dans l’hôpital (et non d’associations de malades), pour poursuivre dans cette idée que la personne doit être en mesure de décider pour elle-même de ce qui est bon pour elle. Pouvoir humain confisqué au profit d’associations « agréées » pour représenter les usagers dans les Conseils d’Administration des Hôpitaux. Peu de chose à voir avec la représentation de ces personnes affaiblies, dépendantes du pouvoir médical qui de leur lit demandent qu’on les écoute. Mais le progrès est tout de même réel.

Les associatifs qui ont « géré » des équipement de quartier ont une bien meilleure reconnaissance...Preuve qu’il vaut mieux être riche et en bonne santé !

Tous ceux qui ont participé à ces groupes savent bien que la santé ne signifie pas nécessairement l’absence de maladie.

J’avancerai donc une définition qui me convient :

« La santé, c’est la capacité que l’on trouve en soi de réaliser ce que l’on a envie d’entreprendre »

Et bravo à un médecin « ami » qui a bien compris de quoi et d’où on parle ! (et d’où on nous fait taire)


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