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Commentaire de Le péripate

sur État : un peu, beaucoup, énormément ou pas du tout ?


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Le péripate Le péripate 10 avril 2008 13:37

De la manière dont les arguments sont posés de part et d’autre, il est douteux qu’une discussion fructueuse puisse s’engager.

La fin du Moyen-Age a vu la montée des absolutismes, et la naissance de l’Etat, incarné dans un souverain omnipotent. La révolution de 1688 a posé le principe de la loi qui limite le pouvoir d’un homme. Le droit contre le pouvoir. Mais 1789 n’est pas la simple extention à la France de la révolution anglaise. Le souverain est déchu, et le peuple idéalisé le remplace. Premier accroc à l’idéal libéral de 1688, (le gouvernement par les lois), la démocratie s’insinue dans les rouages de l’Etat. A priori un progrès, mais en fait les prémisses d’une dictature de la majorité. Car l’esprit de justice sociale qui aurait voulu que tous les citoyens cotisent pour ne plus laisser personne sur le pavé s’est transformé en une majorité qui a transféré les revenus des plus riches, non à destination des plus pauvres, mais dans ses propres poches. Mais, que voulez vous, c’est la majorité.

C’est cette légitimité même d’un Etat redistributeur qui est attaqué, par les plus riches, bien sur, mais aussi de la faute des classes moyennes majoritaires qui ont abandonné ceux au nom de qui elles avaient pris le pouvoir.

Que l’Etat opprime les plus riches, je n’en ai cure, les riches ont les moyens de se défendre. Mais, surtout l’Etat a failli. Les démocraties sont devenues la chose des classes faussement moyennes, qui brident à la fois les initiatives et la liberté, et ont trahies les plus pauvres, en protégeant leurs emplois rendus inaccessible aux laissés pour compte, en plaçant les prélèvements si haut qu’il est impossible à un précaire de jamais accumuler un peu d’épargne, et ainsi de suite.

C’est un paradoxe que l’intérêt des plus pauvres puisse rejoindre celui des plus riches. Un bien triste paradoxe parce que les pauvres auront peu à attendre d’un amaigrissement de l’Etat, qui profitera, oui bien sur, aux plus riches. Mais c’est la faute aux classes égoïstes.

Médiocres classes moyennes, je vous hais.

Ouf, ça fait du bien un coup de geule


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