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Commentaire de Jean-Paul Foscarvel

sur Hausse du chômage : une simple erreur de communication


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Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 3 mai 2008 23:57

ll n’y a de la part du gouvernement, comme du MEDEF, aucune volonté de faire diminuer le chômage.

A quoi cela servirait-il ?

La persistance du chômage permet en effet de faire baisser les salaires, de faire pression pour que les salariés acceptent n’importe quoi, soient licenciables à merci, rend toute lutte risquée, casse l’influence des syndicats contestataires, permet en définitive une précarisation généralisée par ailleurs entérinée par le nouveau droit du travail (code du travail modifié sous de Villepin).

Le seul inconvénient serait celui de la perte de croissance si un chômage étendu persistait. mais cette crainte est contournée par la montée des nouveaux consommateurs asiatiques notamment. De l’Europe, les multinationales ont seulement besoin de la partie riche, sauf pour la grande distribution qui elle s’enrichit à mesure que ses client s’appauvrissent.

Au delà du cas français, une sorte de lutte sourde s’étend à travers le monde via la mondialisation, celle des riches contre les pauvres. Ceci peut paraître manichéen, mais à voir la famine se développer avec ses émeutes, et d’un autre côté l’accumulation d’une hyper-richesse qui dépasse l’entendement, on ne peut s’empêcher de penser que la période est lourde d’une torpeur maladive, comme si l’élite refusait désormais de voir qui gis à ses pieds.

Les Grecs dénonçaient l’hybris, je crois que nos élites y baignent jusqu’à ne plus voir le réel.

Chômeurs, précaires, RMIstes, aliénés du boulot, ce sont des gens qui souffrent de voir jour après jour leur vie devenir plus pénible, que ce soit par les soins, moins accessibles, la cherté de la vie, la galère des boulots, la retraite qui s’éloigne toujours plus, la fuite pour les étrangers traqués, les loyers qui grimpent, et ainsi de suite. Ce ne sont pas des statistiques, ce sont des êtres humains qui voient s’éloigner de leur vie tout ce qu’elle devrait receler de rêves, de plaisirs, de loisirs, de bonheurs.

A moins que la nouvelle société ne réserve ce mot qu’à l’élite. Une ploutocratie, en somme, comme me l’avait suggéré une amie ?

 

 


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