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Commentaire de Christophe

sur Et vous ferez quoi monsieur Chérèque ?


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Christophe Christophe 7 mai 2008 12:21

@Yohan,

Je crois au contraire qu’en coulisse les syndicats sont globalement d’accord en eux, tant sur le constat que sur les remèdes, même s’ils en proposent d’autres dont le GVT ne veut pas comme taxer les profits financiers.

 Tout dépend à quel niveau de raisonnement nous nous situons ! Sur le constat, disons que touss’accordent sur le fait qu’il faut trouver un mode de financement pour équilibrer les comptes des caisses de retraite. La première divergence arrive donc à ce niveau là, sur la nature du problème à résoudre. Vu ce qui a été signé en 2003, nous pouvons dire que le gouvernement et la CFDT considèrent que c’est un problème structurel puisque 2003 modifie radicalement le mode structurel de financement des caisses de retraite. Je sais pertinemment que pour FO (la référence syndicale, avec la CFE-CGC, en matière de politique contractuelle) le problème est considéré comme conjoncturel ; les données démographiques le démontrent d’ailleurs. C’est le premier point d’achoppement qui a créé, entre le gouvernement et les partenaires sociaux généralement constructifs, un dialogue de sourds, chacun campant sur son approche. Par ailleurs, FO n’a pas demandé, comme la CGT, la taxation des profits financiers ; même entre les non signataires en 2003, il existait et il existe encore des divergences.

Ensuite, c’est un jeu de stratégie et de pantomime qui consiste à promettre d’encadrer la grogne contre monnaie sonnante et trébuchante, tout en limitant les dégats. Tous en profitent. C’est pourquoi je continue de penser que la position de la CFDT est courageuse, dans la mesure où ils ont tout à perdre au niveau syndical à ne pas s’opposer avec plus de vigueur aux réformes

Là vous faites erreur ! Tous ne profitent pas des deals qui sont proposés par le gouvernement pour restreindre la grogne. Si cela s’est vérifié pour la CGT en 2003, principalement par l’abandon du traitement des régimes spéciaux (ces régimes s’appliquant dans les grandes structures comme EDF, SNCF, ... où la CGT est largement majoritaire), les autres organisations syndicales non signataires n’avaient rien ni à perdre, ni à gagner. La CFDT avait une perte lourde en perpective, son statut de syndicat gouvernemental. La plus grosse lacune de FO, à cette époque, était son secrétaire général, M. Blondel. Ce dernier avait radicalisé ses positions et, lorsqu’il a demandé aux branches professionnelles de se joindre aux blocages des villes que menait la CGT, il a essuyé un refus des branches les plus importantes de sa confédération, à savoir la métallurgie, le bâtiment et la pharmacie. La démarche menée par ces trois fédérations FO a consisté à transmettre le dossier en leur possession aux parlementaires en les mettant face à leurs responsabilités, conformément aux fonctionnements de notre République (voir les manifestations entre les deux tours des présidentielles de l’année 2002).

La CFDT n’a eu aucun courage, elle n’a fait que respecter sa parole, N. Notat s’était engagé avant de quitter la tête de la CFDT et cela correspondait totalement à sa stratégie axée principalement sur les préoccupations des cadres ; d’ailleurs, depuis lors, la CFDT est devenue premier syndicat des cadres, devant la CFE-CGC. Elle est aussi à l’origine de la création de SUD qui a vu le jour par des dissidents non cadres de la CFDT.

Vous semblez émettre un avis très général en ayant une vision de surface. Pour votre information, la CFDT signe sous les feux de la rampe, c’est-à-dire dans les négociations nationales avec le gouvernement. Par contre, pour ce qui concerne les contrats avec le patronat, au niveau interprofessionnel ou dans les branches, elle est souvent aux abonnés absents (moins que la CGT, je vous l’accorde) ; mais il est vrai que les médias ne sont que très rarement présents.


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