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Commentaire de Le péripate

sur Matthieu Grimpret : « L'avenir du libéralisme se trouve dans les banlieues »


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Le péripate Le péripate 10 mai 2008 19:34

Et c’est moi qui n’ai pas d’arguments à opposer ! C’est sans doute pour celà que vous préférez commenter ma "trahison ". J’ai argumenté correctement sur Lacordaire, en vous mettant le nez dans votre aporie entre une conception marxiste de la loi, et la conception de Lacordaire. Vous ne pouvez faire appel à l’un et à l’autre sans vous contredire gravement.

Comme toujours, vous attribuez au libéralisme le fonctionnement réel de la société, qui est celui des étatismes, et tout particulièrement le conservatisme, bien de droite lui. Ce qui fausse le débat. Est-ce la peine de remarquer que le conservatisme a complètement disparu de votre pensée, probablement parce qu’il est le frère jumeau de l’étatisme de gauche. Et que de le mettre en cause révèlerai cette similitude si forte qu’elle vous rejeterai dans votre vrai camp, celui du bonaparto-bolchevisme.

Je me garderai de qualifier de ridicule, fantaisiste, etc... vos propos. Car je vous respecte, respect que vous ne m’accordez pas.

Je répondrai néanmoins à l’accusation de trahison, bien que je refuse que vous instruisez mon procès, je ne suis pas Jeanne d’Arc, et le stalinisme est réputé mort. Mais il bouge encore, et vous en êtes les procureurs.

Je ne tenterai pas de m’en sortir en disant simplement qu’il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis, quoique...

Plus simplement, c’est le fruit d’une lente, très lente maturation. Comme j’ai eu l’occasion de l’expliquer, j’ai répété les mantras sur le libéralisme avec conviction, certes, mais toujours dubitatif quand aux confusions sur le conservatisme et le libéralisme. Ultra-libéral, neo-libéral, ordo-libéral, conservateurs, néoconservateurs, capitalisme, la variété des appelations cachait mal la confusion des pensées. D’autant que l’immense variété, pour ne pas dire le chaos de la pensée de gauche, coincé entre une timide acceptation du marché comme mécanisme régulateur et une affirmation du politique, en fait dictature majoritaire, achoppait sur le refus des indignes de suivre la voie socialiste.

De plus, il m’était depuis longtemps clair que la liberté de l’individu était une conquête à laquelle on ne pouvait renoncer sans graves dommages.

C’est à ce point rendu, une fois lu tout ce qui existe comme critiques du libéralisme et du capitalisme, que j’ai décidé de réellement d’étudier les auteurs libéraux. Car j’étais comme toute la gauche, je le vomissais sans le connaître. Si vous avez peur d’être convaincu, ne tentez pas cette expérience. Non pas révélation, mais confirmation de choses que je savais, comme vous avec Lacordaire, et qui s’assemblaient parfaitement.

Non pas qu’il s’agisse d’un corps de doctrine cohérent et achevé, j’ai eu l’occasion avec Rawls et la théorie de la justice de montrer que le chantier est ouvert. Cette aventure intellectuelle débute, quand le marxisme est moribond.

Pour finir ce post que vous lirez probablement à peine en diagonale, trop pressés que vous êtes de détruire l’adversaire fantasmatique, il faut faire justice de l’accusation que je serai passé à l’ultra droite avec le libéralisme. Encore une fois vos repères sont confus, approximatifs. L’ultra-droite, c’est le fascisme, le darwinisme social. C’est plus mon adversaire que le vôtre, car vous avez en commun la religion de l’Etat, l’étatisme sauvage et oppressif.

Au plaisir de répondre à la prochaine attaque personnelle....


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