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Commentaire de Christophe

sur Les 35 heures en question


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Christophe Christophe 22 mai 2008 14:52

@L’auteur,

La législation sur la réduction du temps de travail aborde bien des points répondant aux revendications patronales ; il n’y a pas que la modulation annuelle du temps de travail.

Le premier des principes introduit a consisté à séparer deux notion de temps : le temps de travail effectif (celui que vous passez réellement à faire votre travail) et le temps de présence (dissociant sans doute le temps de plaisir que vous avez à batifoler pour vous faire plaisir ). Bien entendu, le temps de présence est supérieur au temps de travail effectif.

Eut égard à ces deux notions, le comparatif consistant à exprimer que nous sommes passer de 39 heures hebdomadaires à 35 heures est une grosse couillonade. Les 39 heures représentaient le temps de présence. Lorsque nous abordons quelques accords en correspondance de cette législation, les différences entre temps de travail effectif et temps de présence tiennent compte du temps d’arrivée à son poste et du départ de son poste et, dans certains, il est introduit (presque institutionnalisé) des poses diverses et variées (toilettes, café, ...) qui mènent à environ 25 à 35 minutes par jour. En prenant la médiane de 30 minutes sur 5 jours, le temps permettant une comparaison serait plutôt un passage de 39 heures à 35 + (5 * 0,5) = 37,5. La réduction étant non pas de 10,26% comme certains le laissent entendre mais de 3,85% (j’occulte des entreprises de la méttalurgie qui n’étaient plus à 39 heures hebdomadaires mais à 38,5 heures par accord entre syndicats et patronat).

Il y a eu aussi, pour les cadres, les forfaits annuels en jour, sous la condition d’autonomie. Cette dernière est un détail car elle n’est pas respectée, l’autonomie n’existe que très rarement, pourtant nombre de cadres sont passés à ce type de forfait. Les cadres ne font donc pas d’heures supplémentaires puisqu’ils sont censés n’avoir aucune référence horaire (bien que des accords ont spécifié qu’une journée de travail était considérée qu’à partir d’un minimum horaire ; ce qui est contraire à la loi).

Nous pourrions aussi engager une réflexion sur les gains de productivité, partie intégrante de la loi et bien d’autres points.

Juste un détail. Concernant les dix heures journalières de travail, si ma mémoire est bonne, le nombre d’heure maximum journalier est de treize heures, la loi impose un repos de onze heures consécutifs : soit 24 - 11 = 13. Mais je vous le cite de mémoire !

Il est évident que la législation sur la réduction du temps de travail a introduit des mesures favorables aux salariés mais aussi des mesures favorables au patronat. C’est, comme vous le dîtes, la volonté de préserver les dernières citées en revenant sur les première citées qui s’affiche aujourd’hui ; sinon, il y a bien longtemps que cette loi aurait été abrogée en totalité ou partiellement.


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