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Commentaire de Stéphanie L

sur Le tourisme sexuel : une attraction en moins, s'il vous plaît


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Stéphanie L 30 mai 2008 10:23

 

Quelques précisions :
 
Il est effectivement difficile d’obtenir des données chiffrées à peu près fiables. Par contre, on sait que le tourisme a fait exploser le nombre d’enfants sexuellement exploités. D’après l’UNICEF,
« Cette pratique [l’exploitation sexuelle et commerciale] est aujourd’hui considérée comme le troisième commerce illégal dans le monde, après la drogue et les armes. Véritable fléau, le tourisme sexuel se développe à un rythme inquiétant, particulièrement dans les pays pauvres où il entraîne dans la prostitution des centaines de milliers d’êtres humains, dont une part non négligeable d’enfants ».
 
Le tourisme sexuel au 19ème – début 20ème ne pouvait qu’être le fait de personnes aisées, et on ne dispose pas de chiffres. L’exemple singulier de Gide ne permet pas d’affirmer qu’il y a moins de touristes sexuels aujourd’hui. Et même si vous aviez raison, ce n’est pas parce qu’un phénomène était plus important il y a quelques siècles qu’il doit aujourd’hui être minoré. D’autant qu’il risque d’être amplifié : de plus en plus de riches et de plus en plus de pauvres, voilà le terreau de l’exploitation – qu’elle soit sexuelle ou non.
 
Les touristes sexuels occidentaux représentent une faible part des touristes sexuels : l’exploitation sexuelle et commerciale est majoritairement locale et régionale. Même s’ils sont minoritaires, leur comportement est inadmissible.
Il faut que Mr Bidochon – comme le dit Madame sans gène – sache que payer une relation sexuelle avec un enfant n’est pas une attraction.
 
A Pierre JC Allard : on cesse d’être un enfant à 18 ans (Convention internationale des droits de l’enfant). Comment pouvez-vous parler de « vrai viol » ? Y’aurait-il de « faux viols » ?
Vous confondez majorité sexuelle (souvent plus basse que 18 ans) et majorité tout court. L’exploitation sexuelle et commerciale (définition : « toutes formes de maltraitance sexuelle commise par un adulte et accompagnée d’une rémunération en espèce ou en nature à l’enfant ou à une tierce personne ») n’a donc rien à voir avec la majorité sexuelle à partir du moment où il y a transaction financière et vice du consentement.

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