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Commentaire de benvenguda

sur SNCF : le service public en péril dans les zones rurales


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benvenguda 28 juin 2008 13:10

à hurlevent Monsieur, Je constate que vous évitez de répondre à cet aspect de la question

Depuis 1993, par le truchement du service annexe de la dette, l’État prend à sa charge une partie de la dette de la SNCF : 8 milliards d’euros sur 15,5 milliards (celle de RFF s’élevant par ailleurs à 25 milliards)

Quel est le principal actionnaire de la SNCF, l’état. Qui finance l’état ?

Vous dites « il y a beaucoup de sureffectifs à la SNCF. La SNCF a le soucis de rationaliser son service et d’éviter les méthodes de travail obsolètes. Comme dans TOUTES les entreprises.. »

Effectivement la plupart des entreprises suppriment des emplois, Ce sont des personnes qui se retrouvent sans emploi, c’est un drame humain, mais d’autre part, quel est l’intérêt pour un système économique d’appauvrir les populations, donc les usagers et clients ? Moins de richesse dans le pays égale moins de consommation, égale difficultés pour les entreprises.

Vous dites « les trains régionaux s’arrêtent bel et bien dans les communes rurales » En théorie, oui, dans la réalité, et je vous appelle à la réalité, non, c’est justement là qu’est le problème. Les dessertes sont nettement insuffisantes, le Président du Conseil Régional demande les moyens afin que la région effectue des dessertes. Augmentons les impôts me direz vous.

Vous dites Vos impôts couvrent UNIQUEMENT les trains TER Quand aux trains grande lignes, ils ne sont pas subventionnés par vos impôts. Non Monsieur, je vous renvoie au premier paragraphe.

Vous dites Sur un Paris-Toulouse, si toutes les gares devaient être desservies, le temps de trajet serait multiplié par deux. Je ne parle pas de toutes les gares, uniquement des arrêts supprimés. La suppression des arrêts n’a pas divisé le temps de trajet par deux, tout au plus 17 minutes ont été gagnées.

Vous dites « Je ne vois pas pourquoi vous reportez vos problèmes égoïstes sur les voyageurs de la ligne Paris-Toulouse. » Pour ma part, je ne vois pas pourquoi les habitants de Paris et Toulouse, pour gagner 17 minutes en théorie, pas en réalité, cautionneraient le fait que des milliers d’usagers soient privés d’une desserte normale de leurs communes et des communes environnantes D’autre part, je vous rappelle qu’un Français sur trois vit en zone rurale, ce n’est pas un problème égoïste, mais un problème de la nation.

Vous dites « Des milliers de communes n’ont jamais eu de train et se portent très bien. » avant l’augmentation du prix du pétrole, avant que la pollution soit un problème majeur.

Vous dites « La SNCF n’est pas responsable du développement économique de ces communes. Elle n’a pas à tenir compte des décisions des élus. » Son actionnaire principal, l’état, si.

Vous dites « Mais ce qui est égoïste, c’est de faire payer vos petits problèmes aux autres. Et les autres ont eux aussi leurs problèmes. » Je ne vois pas en quoi le fait de rétablir trois minutes d’arrêts fait payer quoi que ce soit, à qui que ce soit. Arrêts qui existaient auparavant sans gêner qui que ce soit.

Le fait d’utiliser des autobus n’exonère pas la SNCF de respecter les lois, il existe un code de la route, les bus n’ont pas à voyager en surnombre.

Vous dites « Vous êtes le problème car vous bloquez les voies, ce qui peut entraîner une désaffection du train. Des millions de communes de moins de 20 000 hab vivent très bien sans bloquer les trains qui passent. Mais à Caussade, Gourdon et Souillac, manifestement, ce n’est pas possible. » Non pas des millions, mais des milliers, ceci, c’était avant l’augmentation du prix du pétrole et le problème grave de pollution. Il n’y a aucune désaffection du train à craindre, au contraire, une véritable desserte par des transports collectifs moins polluants est une nécessité pour la nation.

Nous demandons depuis dix mois l’ouverture de négociations entre l’état, les régions, et la SNCF. Sans résultat, donc nous continuerons à arrêter les trains le lundi, mardi, mercredi, vendredi à 18 heures pour rétablir les arrêts jusqu’à l’ouverture de négociations. Croyez vous que ce soit de gaieté de coeur, croyez vous que nous n’avons que ça à faire. Nous avons bien conscience que cela crée une gêne à la SNCF, aux usagers, non, le transbordement en autocars, les heures perdues oui, mais ça, cela vient de la SNCF. les voies ne sont pas bloquées, les trains sont arrêtés trois minutes, comme avant. La SNCF le sait, c’est pour monter les usagers contre nous qu’elle fait ça. Tout ce qu’il y a à redouter en réalité, ce sont trois minutes d’arrêt.

Vous dites « 1 Français sur 3 vit dans les communes de taille modeste, ok. Mais ils vivent très bien » C’était avant l’augmentation du prix du pétrole, et de tous les prix.

Vous dites crétins... Ce qui pour moi clôt la discussion. Il semble que votre connaissance de la situation soit très théorique. La réalité, Monsieur, la réalité.


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