• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Lisa SION

sur Sauvons nos jeunes de la drogue !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Lisa SION 2 Lisa SION 11 juillet 2008 19:05

Drogue - Des stars chez les Stups
Inquiétude dans le show-business : un dealer a livré les noms de ses clients, plus prestigieux les uns que les autres. Une affaire sensible dans laquelle certaines vedettes bénéficient de surprenants traitements de faveur.


  • C ’est l’effervescence dans le show-business, depuis qu’un dealer de la jet-set a balancé ses clients aux policiers du « 36 ». Des dizaines d’acteurs, de chanteurs, de comiques et d’animateurs de télévision sont dans le collimateur des Stups.
     
  • L’histoire commence le 20 septembre 2004 lorsque la juge parisienne Nadine Berthelemy-Dupuy ouvre une information judiciaire pour « trafic de stupéfiants ». Un revendeur entendu par les Stups dans une autre affaire de trafic de cocaïne a mis en cause un certain Alexandre B., qui n’est autre que le fils de Richard Anthony. Lundi 31 janvier au soir, le fils du chanteur yé-yé a été interpellé dans le 17e arrondissement de Paris, alors qu’il se rendait chez une amie. Une opération mouvementée au cours de laquelle Alexandre Anthony a eu le bras fracturé. Après un court passage dans les locaux du 36, quai des Orfèvres, il a été conduit à l’infirmerie de la Préfecture de police, au 6e étage de l’Hôtel-Dieu. Mis en examen pour trafic de stupéfiants mais laissé en liberté sous contrôle judiciaire, Alexandre Anthony est soupçonné d’avoir joué l’intermédiaire entre des dealers de coke et la jet-set. Ce que conteste son avocat, Me Stéphane Goldenstein : « La mise en examen de mon client ne correspond pas à la réalité du dossier. » Toujours est-il qu’au cours de sa garde à vue Alexandre a confirmé le nom d’un dealer. Arrêté avec de la coke et des liasses d’euros en poche, ce play-boy d’une trentaine d’années qui gravite dans le milieu du spectacle a aussitôt lâché les noms de ses clients. Un carnet d’adresses digne d’un annuaire du show-biz qui embarrasse aujourd’hui en haut lieu. Toutes ces personnalités vont recevoir à leur domicile une lettre les convoquant au « 36 ».
    Les flics des Stups sont habitués à voir défiler les stars. Tous se souviennent de cet animateur de télévision qui, croyant bien faire, a fait le tour des bureaux en se fendant chaque fois d’un tonitruant : « Salut les gars ! » Le lendemain, son nom est sorti dans la presse. Il a alors décroché son téléphone pour incendier le patron des Stups... Une rarissime entorse à l’omerta. Chaque fois qu’une célébrité est entendue, les policiers s’entourent d’un luxe de précautions. « On les fait venir entre midi et deux, tard le soir ou le samedi, quand le 36 est vide » , explique un habitué de la maison. Les auditions toujours courtoises durent rarement plus d’une demi-heure. Elles ne débouchent sur aucune poursuite et les noms des people n’apparaissent pas lorsque les dealers sont jugés. En avril 1997, lors d’une perquisition sur une péniche amarrée à un quai de la Seine, les Stups avaient déjà mis la main sur le carnet d’adresses d’un trafiquant de drogue où figuraient 80 noms de la jet-set. Pas moins de 19 kilos de cocaïne avaient été saisis à cette occasion, soit l’équivalent à la revente de plus de 5 millions d’euros. Aucun des clients célèbres du dealer, dont certains participaient à des campagnes antidrogue, n’avaient été inquiétés par la justice.

 

Le rail de coke remplace le café

Exaspérés par ces traitements de faveur, les flics des Stups déplorent l’hypocrisie des pouvoirs publics. « D’un côté, on prétend combattre la consommation de drogue et, de l’autre, on ferme les yeux sur ces stars qui sniffent en toute impunité alors qu’elles s’affichent comme modèles pour la jeunesse » , s’emporte un ex-patron de la Brigade. Récemment, plusieurs dealers ont été mis en examen pour avoir fourni les plateaux de « Star Academy » et de « Loft Story ». « Le rail de coke a remplacé la tasse de café , ricane un agent du show-biz. On se retrouve pour consommer dans les loges ou dans les caravanes des acteurs. » Au cinéma, ce sont parfois des chauffeurs ou des assistants de régie qui fournissent la drogue.

Depuis cinq ans, la consommation de cocaïne déborde les milieux branchés pour toucher, par effet de mode, une population plus jeune. D’autant que le prix du gramme de coke s’est effondré de 150 à 80 euros. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, près de 4 % des adolescents auraient déjà goûté à la cocaïne
 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès