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Commentaire de lib

sur La Grande Illusion


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lib 13 juillet 2008 10:24

Votre article mélange les genres. Et finalement, son propos, qui est de questionner pour ouvrir à la découverte de quelques unes de nos aliénations se dilue dans le manque de corps, et n’est plus édifiant.

Sarko s’inscrit bien dans une dynamique historique et dans l’évolution de la civilisation qu’on connaît.

Pour ce qui est de l’ilusion du pouvoir, on ne la mesure pas à celle de l’exercice du pouvoir, mais plutôt à l’effet sur ceux qui en sont les partenaires.
Ainsi si bush n’est pas le patron qu’il croit, on le voit en pointe d’un mouvement désastreux pour des millions d’individus, et il est bien l’emblême de ceux qui le conduisent.

Sarko, c’est le même combat.
Votre approche, par exemple, qui voit une intimité sarkozienne violée et volée à travers les quelques minutes de off, est très étrange.
Moi, je n’ai vu que la réalité du personnage, fausse humilité du verre d’eau, tutoiement incroyable des journalistes, réaction raz moket face à ce qui pourrait n’être qu’un manque d’attention, violence habituelle de l’évocation du placard, donc de la censure et de la pression comme un jeu normal de l’exercice du métier dans les médias. Enfin, la cerise sur le gateau, la détermination des sujets, dont celui de Carcassonne où il faut faire passer une image. En bref l’intox habituelle.
 
Je passe sur le clash et lesmenaces à FR3 pendant la campagne présidentielle, sur le programme réservé la chaîne dans les cartons sarkozien qui ne se cache pas d’en finir avec des médias indépendants, et de proximité.
Pour Carcassonne, i fallait toute la désinformation et la pression habituelle pour faire croire à la version officielle de la démission du Gal CUCHE. Rappelons nous qu’on n’a jamais vu un président de la sncf démissionner après un accident de train. Cuche l’a fait parce que le roi des riches l’a insulté à travers l’ensemble de l’armée qu’il commandait et pas du tout pour sa responsabilité directe. Surtout que l’homme est un grand soldat..

Vous ne notez pas l’origine du glissement de cette grand messe répétée assidument sur l’instrumentalisation des personages publics.
Cette nécessité d’occuper les pensées par l’espace médiatique, et de diriger ces même pensées, donc de détourner les énergies vers les sujets désamorcés plutôt que de laisser naturellement aller à ce qui est essentiel n’est pas nouvelle.

En fait, la publicité, la communication, ce n’est que la bonne vielille propogande, aujourd’hui appelée pour ce qui regarde la société ’information. Mais l’information libère par la connaissance, et là on entretient l’unilatéral, quand ce n’est pas le mensonge, et la déformation manipulée.

Toute la communication sur Mme Royal est édifiante. On n’a jamais vu une entreprise de dénigrement et de destruction de l’image d’une telle ampleur. Et elle est toujours là, c’est pour dire combien le malaise est profond dans la société que les gens continuent d’écouter et de proposer malgré les rouleaux compresseurs et les pressions.

Qu’est-ce qui est communiqué, voilà la question ?

La mainmise sur les médias est le garant de la liberté de faire n’importe quoi. Repoussant l’échéance de la responsabilité jusqu’à ce que cela devienne impossible à supporter.

Cela marche bien dans les dictatures, pourquoi ne pas s’en inspirer ? Cela se fait. Et se renforce.

D’ailleurs la mise en question d’internet par le pouvoir, un espace de liberté, est inscrite dans la droite ligne de maîtriser toute espace d’information, ou de contact qui échappe à la manipulation trop facilement.

Pour ce qui est de la nécessité d’un sarkozy, ce n’est pas difficile.
 
Nous sommes à la croisée des chemins, et à la veille d’un des plus grands bouleversements de l’histoire. La donne économique, à cause de l’énergie, va changer fondamentalement.
Pour des questions d’équilibre des balances démographiques, les grandes populations des pays émergents qui ont leurs propres élites vont faire basculer l’équilibre des pouvoirs.

Pour ceux qui dominent le monde actuellement, il faut négocier le virage.
Ils ont commencé avec les délocalisations, mais ce n’est pas suffisant.
Il faut absolument que les idées démocratiques qui garantissent la possibilité d’évolution de la classe dirigeante, et de son changement, soient noyées sous la nécessité économique, celle de se plier à ceux qui ont tout en main.

Pour cela il faut tuer le politique.

D’où la situaton de l’europe. c’est le principe de l’irréalité, et pas de celui dela réalité qui s’y joue.
Le pouvoir économique, en démocratie, c’est peu de gens, le pouvoir politique, c’est beaucoup.
On fait supporter par tous les exigences de peu. Et la propagande et la désinformation sont acharnées.

C’est pareil au niveau mondial. 
A moment donné le fondement de ce qui fait l’humanité, le goût de vivre et de laisser vivre, se retrouve annihilé par cette guerre incroyable que certains pratiquent assidument, tout en niant la pratiquer.
On nous dit sans cesse qu’il faut se plier. Alors que ceux là même qui l’exigent ne le font jamais.

Sarkozy fait partie de cette dernière classe de dirigeant qui est bien adaptée à la situation.
Il nous conduit tranquillement au désastre.
Parce que la logique de ces gens là n’est pas la paix, mais l’affrontement, et l’écrasement de l’adversaire qui est d’abord un ennemi.

En gros, on pourrait dire que nous sommes en face d’un conservatisme, d’une restauration des principes d’ancien régime basé sur l’inégalité, le droit du plus fort, parce que du plus riche, et l’affrontement millénaire entre les exploiteurs, et les exploités.

Rien de nouveau sous le soleil. La technologie facilite semble-t-il le travail aux premiers, mais du fait de son extension, il se pourrait qu’elle aide bien à résister.

Dans tous les cas, l’affrontement va finir mal.


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