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Commentaire de Annie

sur Quels liens étroits entre le commerce et la médecine ?


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Annie 29 juillet 2008 18:25

Merci pour l’article et aussi la référence vers celui d’Olivier Bonnet que je n’avais pas lu. Je crois qu’il serait possible d’établir la même corrélation entre l’augmentation de la tuberculose et les prêts de la Banque Mondiale ou de toutes les grandes institutions financières.
Mais il y a deux volets à ce résultat :
Le premier est que la privatisation des services publics rend les médicaments beaucoup plus cher et donc moins accessible si ce n’est hors de portée des gens qui en ont besoin. Il faut aussi savoir qu’on ne commence pas un traitement antituberculeux s’il est impossible d’assurer une durée d’un an du traitement ; en Afrique où il y a tant de réfugiés et de populations déplacées, cela veut dire que le gouvernement d’un pays peut leur refuser ce traitement antituberculeux. Cela peut paraître barbare, mais en fait, l’interruption du traitement multiplie les risques de résistance et représente également un gaspillage d’argent. Mais cela veut aussi dire qu’une large population reste intraitée et donc infectieuse
L’autre effectivement est que la tuberculose est une maladie de pauvres, qui s’épanouit dans des conditions de surpopulation, de malnutrition chronique et de maladies débilitantes. Il y a aussi la difficulté de différencier une tuberculose primaire d’une tuberculose opportuniste. 
Quant au choix du traitement, mon expérience remonte à assez longtemps, mais je dois dire que le traitement médicamenteux de la tuberculose m’a semblé relever du miracle. Je ne sais pas si au bout du compte la tuberculose était guérie, ce que je sais est que les progrès étaient spectaculaires. Une approche préconisée par souci d’efficacité aujourd’hui pour ce traitement et aussi celui du paludisme et d’autres fléaux est de ne pas mettre sur pied des initiatives verticales comme l’on dit, c’est-à-dire visant à combattre une seule maladie, mais d’inscrire cette lutte dans le cadre des services sanitaires d’un pays. Ces approches verticales malheureusement sont celles privilégiées par Bill Gates et sa fondation et aussi par les institutions financières.


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