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Commentaire de Uno CALATIO

sur Katrina, désastre et leçon politique


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Uno CALATIO (---.---.58.98) 13 septembre 2005 18:51

Comment ne pas s’interroger sur un phénomène touchant l’ensemble des vieilles démocraties et conduisant à une expression centralisée de la volonté publique par l’état de plus en plus evanescente et incapacitante...

Car comment ne pas constater que les états européens ont plusieurs fois flirté avec une correction de même taille avec toujours les mêmes ingredients : 1) Incuries et imprevoyances des politiques publiques (on pourrait parler de « nos » digues à nous et du nombre de fois où une correction aussi horrible nous a frôlé, problemes connus et sans réponses encore décisives). 2) Appareils d’état « à flux tendus », c’est à dire n’ayant plus de ressources en reserve en cas d’évenements non lissables (evenements ordinaires) et completement à l’ouest en cas d’évenements extraordinaires (l’appel à l’armée de Busch n’est pas surprenant car il n’y a pas d’autre corps d’état disponible disposant de reserves). 3) Des évenements largement prévisibles et documentés se déroulant sans que des mesures soient prises en amont. 3) Evenements frappant les plus faibles , des 15000 personnes âgées décédées en France par la canicule (du même ordre en Italie mais on l’a su plus tard) aux populations pauvres de Louisiane...

C’est un modèle trop libéral, ne se rendant pas bien compte de la necessité de conserver des fonctions d’état qui ne soient pas seulement policières, judicaires ou militaires, qui est en cause.

Ce modèle ne semble pas spécifiquement américain, même si Busch en fourni une caricature assez spéciale, car il marque profondement nos états.

Ainsi la brutale remontée de la dépense publique en Grande Bretagne dans les domaines de la Santé, de l’aide aux enfants pauvres et du rail ont montré que pour ce pays du moins, on avait été beaucoup trop loin, un peu comme un athlete en sur-régime qui fait un effort qui puise sur ses reserves qui lui faudra bien reconstituer à nouveau, tôt ou tard.

Le problème est que, quand cet athlète n’a plus de forces, il y ait à ce moment et cet endroit une station service pour reprendre un peu de carburant. Si il tombe face à terre hors de vue de la ville-étape, c’est alors la mort et la désolation qui s’installe.

L’anticipation et la protection civile de ses citoyens fait partie des tâches d’un état. Il semblerait que nous l’ayons oublié un peu, ici et là bas, et qu’il conviendrait d’y porter remede.

Uno CALATIO


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