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Commentaire de Antivolt

sur « Les Bienveillantes » de J . Littell ne finira jamais d'être relu


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Antivolt 6 août 2008 16:15

  Le développement de Knol ( Google ) est l’occasion d’écrire un article « knol » sur Max Aue à partir des articles les plus approfondis écrits sur « Les Bienveillantes ».

Pour ce qui concerne la répugnance de nombreux lecteurs d’aller plus avant dans la lecture du roman "Les Bienveillantes" , le psychanalyste A. Green a écrit :« Je reconnais à cette œuvre des qualités majeures. Je me suis trouvé bien des fois en présence de lecteurs potentiels qui ont fait part de leur détermination à ne pas la lire. Le soupçon jeté sur l’auteur était celui d’une complaisance à un étalage d’insanités que seules les personnes en quête d’émotions douteuses ou franchement malsaines pouvaient avoir la curiosité de satisfaire. À l’expérience, il m’apparut que cet argument était la rationalisation d’une conduite d’évitement donnant caution au désir de ne pas savoir, face à l’épreuve souvent insoutenable d’être confronté avec une horreur qui avait des chances d’être plus que vraisemblable. Je me ferai discret sur la clef proposée à la fin du livre. Je dirai qu’elle nous vaut au passage la description d’une anarchie pulsionnelle à un rare niveau d’évocation . Je ne connais pas de description plus saisissante, plus envoûtante, que celle du désespoir érotique du héros, qui me fait considérer que la naissance de cet ouvrage doit beaucoup à la psychanalyse et que ce serait en fin de compte la raison de son rejet.Quoi qu’on veuille bien dire, pour moi, la littérature, la vraie, est du côté de Littell. Tant pis pour ceux qui font passer leur mystérieuse aversion de voir pour éviter non la nécessité mais l’obligation de savoir. »


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