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Commentaire de Gilles Louïse

sur Le psychisme et la crise


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Gilles Louïse Gilles Louïse 7 août 2008 08:44

Nous savons tout cela depuis l’antiquité, la seule différence relève simplement du lexique des objets et des métiers de notre temps, relire par exemple (et ce ne sont pas les exemples qui manquent tant en grec qu’en latin) Sénèque, par exemple (ça ne manque pas non plus chez ce seul penseur) ses Lettres à Lucilius.

Au plus l’individu est pauvre mentalement, au plus il se raccroche à des valeurs sociales qui n’en sont que dans sa tête préformatée, notamment les trois suprêmes pour le commun : argent, pouvoir, honneur.

Si, par exemple, les librairies regorgent de textes inutiles rédigés par la volaille écrivassière, c’est parce que l’édition leur apporte ces valeurs. Si faire les pieds au mur donnait ce prestige, cette même canaille ferait les pieds au mur et cesserait d’écrire.

Vides illum Scythiæ Sarmatiæve regem, tu vois ce roi des Scythes ou des Sarmates, insigni capiti decorum, la tête couverte d’ornements ? Si vis illum æstimare, si tu veux savoir ce qu’il vaut, totumque scire qualis sit, et savoir quel il est dans son ensemble, fasciam solve, enlève-lui sa couronne, multum mali sub illa latet, beaucoup de misère se cache sous elle ! (Ad Lucilium, LXXX)

La misère mentale fait tourner le commerce, il y a une richesse énorme à tirer de la misère, c’est pourquoi la misère a toujours été une pièce maîtresse du Capitalisme.

Cela n’enlève rien à la valeur de votre écrit qui a été apprécié.

Bien à vous


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