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Commentaire de sisyphe

sur Succès diplomatique ambigu pour Nicolas Sarkozy


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sisyphe sisyphe 13 août 2008 17:44

Il ne faut pas oublier que se joue dans cette région, une carte décisive de l’équilibre mondial en ce qui concerne l’énergie (gaz, pétrole) ; tant sur le plan des ressources, que sur le plan de l’acheminement (gazoducs, oleoducs)
L’Europe, comme on l’a vu, est entièrement dépendante de la russie pour son approvisionnement en gaz.
Par ailleurs, les USA jouent en sous-main auprès des anciennes républiques soviétiques (Georgie, Ukraine, Pologne, Ossetie, etc....), pour tenter d’isoler la Russie et amoindrir son influence dans la région.
Par ailleurs, les américains, à travers le faux-nez de l’OTAN, essaient toujours d’imposer l’implantation de leurs bases de missiles en Pologne et en Tchequie.

Pour feutrée et sous-terraine (c’est le cas de le dire), la lutte n’en est pas moins extrèmement sévère.

A ce niveau, la politique de Sarkozy, à moyen terme, n’est pas tenable.
Derrière les embrassades avec son ami Bush (et son désir de ralliement à l’OTAN), et avec son ami Poutine (vu sa dépendance énergétique), le grand écart ne saurait dûrer, dès lors que les choses devront se décanter.
Du coup, l’Europe se retrouve dans une position mi-chèvre mi-chou qui, au lieu de lui conférer un certain pouvoir (de conciliation, d’apaisement, de décision), la rend totalement dépendante d’un camp ET de l’autre.

Derrière les rodomontades de Sarkozy, il n’y a qu’un aveu d’impuissance ; en l’occurence, les russes ont paraphé un processus de pseudo-paix, qu’ils ont eux-même initiés, une fois leur position de force acquise sur le terrain.
Retour au statu-quo ante, menaces et pressions  sur la Georgie pour se débérrasser du pro-US Yakachvili.
On peut d’ailleurs légitimement se demander si l’offensive georgienne, vouée par avance  à l’échec, n’a pas été commanditée directement de Washington, pour "tester" la réaction russe.

Quoi qu’il en soit, dans ce bras de fer, l’Europe est actuellement une naine, n’ayant aucun pouvoir de peser sur quelque décision, et l’ambivalence sarkozyenne n’est certainement pas faite pour arranger les choses.


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