• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de fonzibrain

sur Chute des prix du pétrole : relâchement des énergies renouvelables ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

W.Best fonzibrain 22 août 2008 11:43

n’importe quoi
c’est quoi cet article de science fiction




Le plateau atteint par la production pétrolière depuis quelques temps masque une autre réalité. Si la production « tous liquides » reste relativement stable, la part qu’y occupe le pétrole brut décline depuis 2005.

Par Gregory T. Jeffers [1], Mentatt, 9 novembre 2007

En mai 2005, la production mondiale de brut et de condensats a atteint un sommet de 74 298 000 de baril par jour (bpj). En août 2007, la production n’a atteint que 72 512 000 bpj, c’est-à-dire un déclin de 1 756 000 bpj de brut et de condensats entre le mois du « pic » et le dernier mois connu.

Dans le même temps, le prix a monté d’environ 60 %.

Autrement dit, le marché a équilibré l’offre et la demande via une hausse des prix. Au cas où il serait nécessaire de le rappeler, les mécanismes de marché qui ont conduit à une hausse des prix n’ont en rien stimulé un accroissement de la production.

Pourquoi ? Peut-être cela n’était-il tout simplement pas possible.

Si on prend les moyennes annuelles, la production mondiale de brut et de condensats se présente ainsi :

 2005 : moyenne annuelle = 73 807 (milliers de bpj)
 2006 : moyenne annuelle = 73 544
 2007 : moyenne annuelle = 73 093

Même pour un économiste ou un politicien cela a bien l’air de former une tendance !

Si on s’intéresse à la production « tous liquides » (brut et condensats, liquides de gaz naturel, éthanol, bio-diesel, coal-to-liquid, etc.), nous sommes passés de 85 467 000 bpj en août 2006 à 83 920 000 bpj en août 2007, un déclin de 1 547 000 bpj.

Si on prend les moyennes annuelles, la production mondiale « tous liquides » se présente ainsi :

 2005 : moyenne annuelle = 84 631 (milliers de bpj)
 2006 : moyenne annuelle = 84 603
 2007 : moyenne annuelle = 84 335

Mais tous les « liquides » ne sont pas égaux.

Par exemple, 1 gallon d’essence contient 124 000 Btu (British thermal unit - unité d’énergie égale à 1060 Joules) alors qu’un gallon d’éthanol ne contient que 84 400 Btu et un gallon de propane 91 000 Btu. Si votre voiture passait de l’essence à l’éthanol pur, il vous faudrait 50 % de carburant en plus pour faire la même distance, ou vous feriez un tiers de kilomètres en moins avec le plein du même réservoir.

Autrement dit, quand la production « tous liquides » baisse de 0.35 % de 2005 à 2007, le contenu énergétique obtenu baisse d’environ du double. Et encore, cela ne prend pas en compte l’énergie qu’il a fallu utiliser pour produire ces autres liquides (éthanol, bio-diesel, coal-to-liquids...), ce qu’il faudrait en toute rigueur faire pour comparer le contenu énergétique utilisable in fine.

Avec désormais 9 trimestres de recul, les données disponibles continuent à étayer l’idée qu’un pic de production est intervenu en mai 2005, et les données « tous liquides » nous suggèrent de ne pas attendre de miracle des « carburants alternatifs ».

Je laisse les universitaires couper les cheveux en quatre sur la date exacte du pic pétrolier. Mais pour le citoyen américain, le pic pétrolier appartient déjà au passé.

Références des données : Energy Information Administration (US Dept. of Energy)
 Production de Brut et condensats : http://www.eia.doe.gov/emeu/ipsr/t11d.xls
 Production tous liquides : 	http://www.eia.doe.gov/emeu/ipsr/t14.xls

Efficacité énergétique des carburants : Average Energy Content of Various Fuels

Classification des hydrocarbures liquides : Wikipédia

Lire aussi : The Oil Drum - Canada Le Pic Pétrolier - Février 2007 : Prévisions et les derniers chiffres de l’EIA, en français

Publication originale Mentatt, adaptation Emmanuel Nazarenko pour Contre Info

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès