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Commentaire de arroc

sur BHL, envoyé spécial du W. Bush Post


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arroc 22 août 2008 15:42

Raymond Aron, en 1981, à propos de l’essai L’idéologie française de bernard-henri machintruc :
« Un auteur qui emploie volontiers les adjectifs infâme ou obscène pour qualifier les hommes et les idées invite le critique à lui rendre la pareille. Je résisterai autant que possible à la tentation, bien que le livre de Bernard-Henri Lévy présente quelques-uns des défauts qui m’horripilent : la boursouflure du style, la prétention à trancher des mérites et des démérites des vivants et des morts, l’ambition de rappeler à un peuple amnésique la part engloutie de son passé, les citations détachées de leur contexte et interprétées arbitrairement. »

Gilles Deleuze à propos du nano-cuistre multi-millionaire et des "nouveaux philosophes" :
«  je crois que leur pensée est nulle. Je vois deux raisons possibles à cette nullité. D’abord ils procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses, LA loi, LE pouvoir, LE maître, LE monde, LA rébellion, LA foi, etc. Ils peuvent faire ainsi des mélanges grotesques, des dualismes sommaires, la loi et le rebelle, le pouvoir et l’ange. En même temps, plus le contenu de pensée est faible, plus le penseur prend d’importance, plus le sujet d’énonciation se donne de l’importance par rapport aux énoncés vides « moi, en tant que lucide et courageux, je vous dis..., moi, en tant que soldat du Christ..., moi, de la génération perdue..., nous, en tant que nous avons fait mai 68..., en tant que nous ne nous laissons plus prendre aux semblants... »). Avec ces deux procédés, ils cassent le travail. Car ça fait déjà un certain temps que, dans toutes sortes de domaines, les gens travaillent pour éviter ces dangers-là. »
(L’intégralité du texte ici : http://1libertaire.free.fr/Deleuze03.html , libre de droits et à lire.)
Et la vidéo dans laquelle Pierre Desproges remet ce foutriquet à sa place, qu’un internaute a rappelée hier, est également délicieuse

Il est entendu qu’il a du pouvoir, qu’il a même un pouvoir de nuisance permanent dans le monde de l’édition ; il arrive toujours à publier ses étrons pseudo-littéraires... Pourquoi est-il toléré, invité, et donc crédibilisé par les grands medias ? Mais la réponse est la même que pour les autres, voyons ! Les salons, le soir, le copinage, les relations obséquieuses... 

Il se déclare philosophe, car le titre est fort ronflant, pensez-donc : Kant, Spinoza, Hegel, Voltaire, et j’en passe. Forcément, tel le papillon attiré par la lumière, bernard-henri lévy rêve de nous faire croire et déclare avec force répétitions - comme pour se convaincre lui-même d’un mensonge si grotesque - qu’il est normal d’accoler son nom à cette liste. Las, on ne transforme pas un âne en cheval de course (d’ailleurs, pas la peine d’aller si loin dans la comparaison : on n’en fait pas même un bourrin de labours...) et il ne trompe plus grand monde.

Alors par pitié, cessons, cessez de parler de ce tout petit clown au poil thoracique envahissant, ce passeur de brosse à reluire, ce mouvement perpétuel de l’auto-congratulation. Ce monsieur doit avoir des blessures de l’estime très profonde, il délire, se prend à rêver de ce qu’il eût pu être si les muses lui avaient fait les dons nécessaires aux philosophes, mais il n’est qu’un n-ième vendeur de lessive, celle de la marque BHL !


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