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Commentaire de Thierry LEITZ

sur L'Europe a mal à son nucléaire


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Thierry LEITZ 6 septembre 2008 03:44

Une chose est sûre : le parc français prend de l’âge. La centrale de Fessenheim (en Alsace) doit être arrêtée. Sa déconstruction sera longue et coûteuse et comment produira-t-on son énergie ensuite ?

Le parc a été financé par des fonds public sous De Gaulle dans un contexte favorable à plusieurs égards : croissance forte, paix retrouvée, prestige du Général, indépendance française, guerre froide avec l’URSS, etc.
Un tel financement massif à la hauteur des enjeux du renouvellement d’un parc relativement ancien ET sa déconstruction (cumul de deux coûts énormes) ne pourrait être supporté dans notre contexte par nos finances. Le tout étant aggravé par la hausse probable du cours de l’uranium et la persistance de dépenses militaires importantes (env 40 mds d’€ par an) dont l’utilité aurait du être analysée sans passions depuis 30 ans, ce qui n’a jamais vraiment été fait... ou alors seulement dans des rapports "classés"... sans suites !

Nous sommes donc dans une triple difficulté :
1/ la mise à l’arrêt + reconstruction à neuf 
2/ les choix de technologies de remplacement et la question de l’uranium
3/ le financement avec nos comptes publics pas du tout à la hauteur des problèmes.


Alors, après nous le déluge ! Les "suivants" aviseront, n’est-ce pas ?

Quant à la fusion avec ITER, ce tokamak géant venu d’une époque "post guerre froide soviétique" (1985) à 1000 lieux des défis concrets du 21è siècle et dont le démarrage est "espéré vers 2020" pour "30 ans d’expérimentations" suivies d’autant d’années de "déconstruction", le tout pour un coût annoncé de 15 milliards €, mais vu les durées et les approximations, ce sera beaucoup, beaucoup plus...

La fusion, çà marche bien dans notre bon vieux soleil. Vouloir l’imiter en minuscule, sur terre est un défi fou, un gouffre à finances, une quête prométhéenne... N’a-t-on pas d’autres chats à fouetter ?

Alors, parler sans cesse d’incidents mineurs, c’est une chose, mais les sujets évoqués ci-dessus, le parc de réacteurs, les budgets de "défense" et ITER, là, c’est du GROS. Et là, silence radio... Pourquoi ?


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