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Commentaire de timiota

sur Un Nobel de physique qui n'intéresse personne en 2008


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timiota 9 octobre 2008 01:42

Intéressant Bruxman

J’appelle ce que vous dites "l’effet chou-fleur" :
Pour un cerveau bien fait, se concentrer,pendant trois semaine, suir un sujet, quand "çe sujet marche marche", eh bien cela suffit à atteindre des concepts que vous aurez du mal à expliquer à votre voisin de labo, qui travaille pourtant sur un sujet proche du vôtre.

Donc quand les sujets s’y prêtent (mode + échantillons disponibles + maturité), le front des connaissances devient rapidement "fractal", avec des gens avancés sur ces concepts (sans forcément d’idée d’utilité), et le reste du monde scientifique qui, basiquement ne les comprend pas.

C’est alors que commence un processus d’aggrégation, de "subsummation", qui va tamiser/agréger, et faire émerger une poignée de concepts, de mots-clés.

Mais je crois que c’est fondamentalement une caractéristique de l’esprit humain que de produire ce qu’on peut appeler des "singularités". Quand le cerveau est face à un truc "technique" (du Rubik’s cube au big-bang en passant par la nature des photons), il fabrique sa branche de chou-fleur, en qqs semaines ou qqs mois, c’est une oeuvre singulière de celui qui la porte, et il s’en trouve ensute "en gésine" (comment en accoucher une bonne fois ?).
Pour les gens qui n’ont pas un vrai travail de recherche,je crois que cette capacité à produire de la singularité existe aussi (ouf, tous les humains n’ont pas besoin de faire de la science). Non seulement, de façon bateau, cette capacité s’exprime chez certains dans le continuum entre bricolage et artisanat, mais même dans les relations humaines, les "je ne sais quoi" qui font que dans un village, une telle ou un tel est reconnu un peu comme une autorité du clan, c’est l’ensemble des gestes adressés aux une et aux autres, et qui ont été construit, extrapolé à partir des rétentions, ... et qui donnent le sel à la vie des autres. Tout cela quand on donne le temps au temps, car c’est moins évident pour l’urbain pressé du citymarket.

Je ne dis donc pas que regarder un film de Lellouch est équivalent à lire "pour la science", mais que la structure du cerveau humain, sa capacité d’abstraction autant que de liaison humaine sont les deux ingrédients qui tendent, polarisent les hommes entre la répétition (fade) et la singularité (piquante, excitante). Il me reste à intégrer la vision Stieglerienne avec cela, et ce petit tout fournirait pour moi le cadre de pensée pour gérer la technique et la science comme parties d’un savoir-vivre. 






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