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Commentaire de Eloi

sur Neurocrise vers un neuromonde


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Eloi Eloi 11 octobre 2008 00:22

Pong alors...

J’ai lu vos réponses, et je leur trouve un effet un certain sens. Vos idées ne sont pas choquantes pour moi, mais je pense que nous ne parlons pas, en fait, de la même échelle de temps. D’où probablement nos contradictions. Si je ne me trompe pas, vous parleriez d’un monde où les esprits humains seraient tellement interconnectés et cela à haut débit que finalement, les notions d’individu, de propriétés, de transmission de son ADN... seraient plus ou moins effacées par l’émergence d’un esprit "collectif’ d’ordre supérieur. Ais-je donc bien saisi votre propos ?

Si c’est le cas, il me semble que la constitution de ce monde se heurte à de nombreux obstacles :
* (toujours le problème de bande passante...)
* les nécessités de la survie, plus les tensions sont fortes, plus les sociétés se contractent autour d’ensembles réduits de la population humaine. Typiquement le nationalimse. Et aujourd’hui nous sommes loin d’être débarrassés de ces nécessités, nous le voyons quotidiennement
* la tromperie pour bénéfice personnel : celle-là difficile de s’en débarrasser
* la survie induit la méfiance, la rétorsion de données, le quadrillage de son territoire (justement)
* un instinct animal nous poussant à nous combattre les uns les autres pour imposer nos gènes
* une envie forte de garder son individualité, son histoire personnelle, ses petits combats, ses victoires à soit, et rien qu’à soit

Si la société que vous décrivez induit comme préalables l’élimination du besoin de survie (scientifiquement envisageable mais
techiquement tout de même encore loin !!) et un respect plus grand des autres (grossièrement : la sagesse de toute à l’heure), alors la confiance pourrait apparaître et permettre de telles choses. Dans ce cas-là je suis d’accord. Sinon, je ne vois pas comment vous voulez faire, ou comment cela pourrait apparaître...

Cela me semble à très longue échéance. Notre histoire est si peu orientée vers la "raison" que la singularité historique n’a rien d’évident, pour moi... Si ce

sur la molecule d’eau : au risque de vous choquer ou au moins de vous surprendre, je ne suis pas sûr que nous ayons beaucoup plus de marges de manoeuvre qu’elle...

Vous ne me choquez pas. Je suis parfaitement d’accord avec vous : aujourd’hui. Cependant, il m’avait semblé que ce que vous proposiez était de permettre à chaque citoyen de choisir les lois qu’il s’applique à lui-même, sans "continuité géographique". Cela revenait à ce que la molécule ait liberté sur les lois qu’elle peut appliquer à elle-même (et à lui donner un regard conscient sur celles des autres) . Mais cela commence en fait à s’éloigner de la "définition" du paragraphe précédent ! Peut-être parviendrons-nous à converger ?

sur l’émergence

Je lirai votre exemple et excusez ma fainéantise pour ce soir, mais, si j’ai bien compris, c’est comme un algorithme génétique qui passerait de puits de potentiels en puits de potentiels, sachant que ces puits de potentiels n’existent pas, mais sont entièrement définis par sa représentation subjectives de ces puits de potentiels ?

Grossièrement : l’homme imagine le communisme, il créé alors un puit de potentiel "communiste" et peut alors se permettre de l’explorer, de trouver un "optimum virtuel" qui ne pouvait pas exister avant, puisque l’idée du "communisme" n’existait pas. 

C’est grossièrement renverser la causalité de nos actions :
* soit l’optimum existe et nous pousse à imaginer des systèmes permettant de l’atteindre
* soit imaginer des systèmes permet de faire exister des optimum et donc de les atteindre

Une sorte d’approche "anthropocentrique" des systèmes sociaux ?

Ais-je à peu près intuité ? Je regarderais plus avant, mais pas ce soir smiley

Cordialement


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