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Commentaire de philbrasov

sur La deuxième mort de Keynes


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philbrasov 28 octobre 2008 16:09

qui montre, l’inconséquence de 30 ans de laxisme US....et de politiques sociales, complètement déconnectés de la réalité économique..
Mais sinon je ne dis pas qu’il ne faille pas d’état, le libéralisme ne peut pleinement prendre sa mesure qu’avec un état fort et des règles fortes.... ce qui depuis plus de 30 ans n’ a pas été le cas.
Que l’état intervienne ne me gène pas....le problème, c’est que nos hommes politiques , ne sont pas capables de dire au peuple, la vérité......au moment T....


imaginez que vous êtes le directeur de la filiale d’un grand groupe bancaire pour disons...la Provence Alpes cote d’azur, ou la Floride, en 2005, au plus fort de la bulle immobilière.
Vous décidez d’être raisonnable, de ne pas faire courir de risques excessifs à votre banque, et de refuser de délivrer des crédits à risque à des clients ayant une capacité de remboursement insuffisante...Vous avez entièrement raison.

Seul problème : au bout de 6 mois, les résultats de votre filiale indiquent une croissance de seulement 8% de vos bénéfices, là où les dirigeants des autres filiales ont obtenu 20% par le développement de nouvelles catégories de prêts à risque.
Le PDG de votre banque vous convoque alors dans son bureau, pour vous informer qu’il vous remplace par Mr Dupont ou Smith, qui a réussi une croissance de 35% de ses résultats en développant une nouvelle activité « dérivés de crédit » qui semble très rentable. Vous n’avez pas suivi le sentiment de foule dominant...Dommage pour vous !


Imaginez ensuite (on peut rêver) que vous êtes président, français ou US en 1992. Vous vous rendez compte à votre arrivée au pouvoir qu’une bulle de crédit commence à se développer au-delà des limites normales dans votre pays. Vous décidez à juste titre de « serrer la vis » : hausse des taux, règlementation stricte du crédit bancaire, pas de « plans de relance de la consommation », mais des investissements de l’état dans la recherche, les infrastructures, la formation et le développement industriel.


Vous préparez l’avenir à long terme de votre pays en tuant dans l’œuf une bulle naissante et choisissez d’empêcher une crise géante plus tard en provoquant volontairement une petite récession et en ralentissant la machine quand il est encore temps.


Seul problème : D’autres pays autour de vous se lancent dans la fuite en avant dans le crédit. Ils réussissent d’ailleurs à obtenir une croissance très dynamique grâce à l’expansion anarchique de leur dette et de leurs déficits, pendant que votre politique déclenche une récession. L’opposition se déchaîne contre votre « incompétence » et plusieurs députés de votre parti demandent un changement immédiat de politique économique. Vous perdez lourdement aux élections suivantes...Vous n’avez pas respecté l’état d’esprit de votre époque.

Voilà ce qui s’est passé, RIEN d’AUTRE.

 


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