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Commentaire de alighiero

sur Le jour où rien ne changea


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alighiero 5 novembre 2008 11:36

Il y aura toujours plus de place pour noircir ces colonnes d’imprécations, d’invectives, que pour les nobles élans qui dessinent des avenirs nouveaux, mais rappelez vous quand même que cette tribune, si accueillante soit-elle, ne doit pas se transformer en propos de la "loge de la concierge". Le nouveau président des Etats Unis a accompli un parcours vraiment sans faute du début jusqu’à la fin. Le futur ne nous est pas, ne nous est jamais donné par les incrédules, bien trop myopes pour voir dans les horizons lointains, qu’ils confondent souvent avec l’étroitesse de leur humeur atrabilaire ; le futur nous est donné par ceux qui osent et qui ont un grand dessein devant eux. Je veux bien reconnaître que le moule de cette espèce d’hommes s’est perdu en France, au fil d’ années d’intrigues, de transactions douteuses, sur fond de système politique vérouillé par une classe unique et des écoles où seule une catégorie de bien-nés peuvent entrer. Seulement, à moins de distribuer discrètement des armes pour les prochaines barricades du desespoir, lors de je ne sais quel Grand Soir que vous appelez à demi-voeux, ce qu’il faut appeller de toutes nos forces, c’est que les politiques de ce pays forment des cadres et des élites issues de ce que les pouvoirs de droite et de gauche ont sans cesse méprisé, écarté, humilié, banalisé jusqu’à élever des statues de honte dans les coeurs. M. Obama vient de démontrer qu’il était né dans un pays où certaines choses sont possibles. J’ai l’âge d’avoir vu, tout jeune, l’armée protéger les enfants noirs qui allaient à l’école dans le sud des Etats Unis. Si vous n’avez rien vu changer cette nuit, il serait temps de tourner votre télescope, cher Incrédule, vers les pays où les dictatures décident de l’avenir des hommes. En réagissant de cette façon, vous adoptez la posture étriquée de "ceux qui ne veulent pas croire" Qu’auriez-vous dit,
lors d’une certaine défaite immense qu’a connue la france en 1940, d’un général inconnu, parlant de Londres de surcoît, qui prétendait que tout n’était pas perdu ! (j’ajouterai que, vu l’histoire des E.U. je crains un petit peu pour la vie de M. Obama, mais je pense qu’il saura "manage" ça aussi bien que le reste)Cette nuit j’ai vu un président métis, fils d’un père kenian et d’une mère de grande classe intellectuelle, devenir le premier président "noir" des E.U. et je n’ai pas un caractère qui me permet de collaborer avec le défaitisme. J’ai aussi entendu un discours d’un très grand orateur — remarque soulignée dimanche dernier par Michel Serres lui-même. Nous n’avons donc pas vu (ou bu ?) la même chose, it’s obvious ! - (elevergois.com)


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