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Commentaire de Aurelien

sur La tentation du protectionnisme et de l'économie administrée


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Aurelien Aurelien 10 novembre 2008 10:25

Je me permets de réagir en retrouvant un amalgame au cours de ces échanges :

  1. Le capitalisme est un système économique fondé sur la propriété privée et l’accumulation possible de capital. Le capitalisme chinois, japonais, russe, américain ou français ne sont pas similaires dans leur fonctionnement. Le capitalisme n’est ni moral ni immoral, il est ; et rien de plus. 
  2. Le libéralisme est un courant de pensée qui se fonde sur les droits naturels de l’individu et se penche sur les mécamismes de l’échange. Il aborde donc les questions de protection des droits de chacun, des différentes formes de régulation (auto-régulation, régulation contractuelle ou légiférée, etc.).

Le capitalisme chinois, dans sa forme actuelle, n’a rien de libéral, qu’on privilégie l’angle plus économique ou plus social. Le capitalisme américain l’est plus que le capitalisme français, mais les Etats-Unis continuent à subventionner certaines industries, à taxer ou interdire des importations ou à intervenir dans la vie des entreprises (la crise des subprimes vient notamment du Community Reinvestment Act renforcé en 1995 par Clinton). Ajoutons le Patriot Act et d’autres pratiques choquantes, nous avons affaire à un Etat qui sait être dirigiste dans tous les domaines de la vie de chaque citoyen américain.

Si vous écoutez Rocard qui condamne "l’ultralibéralisme" pour mieux défendre le libéralisme, ou Pascal Lamy qui défend le libéralisme dans le Monde de ce week-end (dans lequel il prône un meilleur encadrement "dur" de l’économie financière), il est aisé de comprendre que ce fameux libéralisme offre des réponses essentielles pour mieux faire fonctionner le capitalisme et revenir sur les mauvaises ’et parfois trop nombreuses) réglementations (obligation de prêter aux ménages défavorisés faite aux banques, normes comptables, Bâle II...) qui peuvent amener des crises comme celle que nous vivons aujourd’hui.

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