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Commentaire de Eloi

sur Capitaliste... anticapitaliste ?


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Eloi Eloi 19 novembre 2008 08:44

Et vous, vous partez du dogme "les prix devraient converger". Pourquoi est-ce que ça devrait être le cas ? Les goûts des consommateurs changent, les méthodes de production changent, donc les prix aussi... Je ne vois pas où est le mal là dedans> Toutes les activités créatrices contient inévitablement des crises.

Dire qu’une chose est possible dans certains cas n’est pas un dogme : il y a un monde entre "toujours" et "peut". Ensuite je pense que nous ne parlons pas de la même chose. Plus bas vous décrivez un système pourvu de mécanismes concurrentiels qui poussent à une stabilisation du prix autour d’une valeur "optimale". Pourquoi pas. Mais n’y-a-t-il pas des cas où ces prix n’arrivent pas à se fixer et grimpent de plus en plus haut en dépit du bon sens ? Nous appelons cela la spéculation, les bulles, et selon leur gravité, la crise peut emporter le système. Nous perdons son intérêt.

Huh ? À moins que vous ne considériez la faillite d’une entreprise comme une "crise", je ne vois pas d’où vient cet "inévitablement" (et à moins d’une énorme crise structurelle liée à une mauvaise politique financière, je vois mal une "entreprises mondiales de centaines de milliards d’€ de capitalisation" s’écrouler du jour au lendemain)

General Motors. Peugeot. Renault. Qui quoi qu’il arrive ne s’écrouleront jamais car si elles le font, elles emporteront avec elles des centaines de milliers d’emplois. La question est donc, pouvez-vous, vous, si vous le désirer, fonder une entreprise automobile en France et être concurrentiel avec ces "monstres". Non. probablement non. Cela montre qu’à partir d’une certaine échelle, la libre entrée sur le marché est impossible (très difficile) et que nous ne pouvons croire à l’application de théories économiques libérales.

Non. Certaines théories économiques plus ou moins favorables à une justification utilitariste du libéralisme sont des théories (et pour l’instant, l’école autrichienne, la plus favorable au libéralisme, est loin d’être morte et enterrée). Le libéralisme est une doctrine économique (le laissez-faire est le plus efficace) mais aussi politique (Règne de la Loi, État de droit, séparation des pouvoirs, limitation de l’arbitraire de l’État, même démocratique), philosophique (suprématie des libertés individuelles) et sociale (préférer la société civile à l’action de coercition du gouvernement) cohérente, dont chacun de ses éléments sont liés les uns aux autres.

Si vous voulez. Je parle alors des théories économiques dérivées de la doctrine économique du libéralisme. Admlettez nénanmoins que "croire" à la doctrine libérale est du même ordre que "croire" en Jésus ou "croire" dans le communisme. ce qui n’a aucun intérêt si ca ne se vérifie pas dans la réalité, au niveau de son application physique.

La création monétaire est entre les mains d’un organisme centralisé, qui tient son monopole de l’État (et qui réglemente sa profession) et vous appelez ça du libéralisme ? Un peu de sérieux, je vous prie...

Même réponse : rien n’obligeait les banques a être plus prudentes sur leur réserve fractionnaire que la limite inférieure imposée par l’Etat. La majorité de la monnaie n’est pas créée par la BCE, mais par le crédit. Les banques pouvaient se contenter de prêter le double de ce qu’elles possèdent, plutôt que le décuple, et à des taux d’intérêt supérieur (le prix du crédit) à ce qui s’est fait. Imaginez l’ampleur de la crise aujourd’hui, si le crédit avait été encore plus facile ?

Vous faites la même erreur que les monétaristes comme Friedman qui pensent que le libéralisme c’est la privatisation, et rien d’autre, et que la privatisation est la formule magique pour résoudre tous les problèmes. C’est totalement faux. À dire vrai, je préfère encore une banque nationalisée au système actuel, au moins en France (même si je préfèrerai des banques libres).

Je ne comprends pas votre remarque.

> Le capitalisme porte donc les germes de sa fin. Tout comme une démocratie

Prouvez le

Bah quand le système capitaliste est détourné pour servir uniquement les plus puissants, tout comme la démocratie, le système ne s’auto-perpétue pas et tend vers le système féodal. C’est sa fin. Tout système humain contient sa propre fin, car il n’existe pas (jusqu’à preuve du contraire) de théorie sociale et économique décrivant un système absolu, auto-entretenu et infinement adaptable. L’histoire nous montre qu’aucun système n’a fonctionné indéfiniment. Il lui faut du renouvellement. Quand ce sont les "méchants" qui deviennent les banquiers, les députés ou les commissaires du peuple, la société s’auto-détruit plus ou moins lentement.

Une hypothèse de la théorie économique néoclassique, s’il vous plait. Bien que certains économistes néoclassiques soient libéraux, on ne peut pas faire l’amalgame.

Oui. Peut-être. Mais cette théorie néoclassique est celle qui est la plus apprise. Avec pour conséquence, que ses règles sont les plus suivies au travers du monde. Par la suite, je connais surtout des corrections faites sur cette théorie, parce qu’elle ne peut s’appliquer partout. A titre informatif, pourriez-vous préciser quelle est la théorie économique qui représente le plus votre "doctrine" libérale, selon vous ?

 


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