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Commentaire de Tarouilan

sur Le Tibet dans l'impasse de la voie moyenne, mais à la « croisée des chemins »


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Tarouilan Tarouilan 30 novembre 2008 21:40
La vérité sur le Tibet :
UN NOUVEAU FRONT DANS LE COMBAT POUR LA DOMINATION DE L’EURASIE !
 
« Le Tibet devient stratégiquement et idéologiquement important. Puisque l’indépendance du Tibet peut servir la lutte contre le communisme, il est de notre intérêt de le reconnaître comme indépendant (…) Toutefois, ce n’est pas le Tibet qui nous intéresse, c’est l’attitude que nous devons adopter vis-à-vis de la Chine »
(Rapport de l’Office des Affaires Etrangères des USA, avril 1949)

« Il faut foutre le bordel pendant les JO à Pékin ! »
(Daniel Cohn-Bendit, député « européen »)

« Les faits parlent plus fort que n’importe quel discours »
(proverbe chinois)
L’impérialisme américain ouvre un nouveau front dans son combat pour la domination de l’Eurasie : le Tibet. Le but de la nouvelle offensive occidentale est de prendre l’Eurasie en tenaille. Comme le fait remarquer LE FIGARO (Paris), « dans les monastères, l’agitation a commencé en octobre, lorsque le Congrès américain a reçu le dalaï-lama à grand fracas ». L’une des branches de cette tenaille étant l’expansion de l’OTAN à l’Est afin de réduire définitivement la Russie, après la destruction de l’URSS et de la Yougoslavie.
L’autre branche vise à affaiblir le second pilier de l’Eurasie libre : la Chine, principal partenaire de la Russie dans le « Groupe de Schangaï », l’alliance politico-militaire eurasiatique qui se dresse face à l’OTAN et aux USA.
« D’autre part, à quel Tibet pense le Dalaï Lama quand il commence à brandir le drapeau de l’indépendance ?, demande Domenico Losurdo, spécialiste du Tibet (« La Chine, le Tibet et le Dalaï-lama », L’ERNESTO. RIVISTA COMUNISTA, n° 5, novembre/décembre 2003). C’est le Grand Tibet, qui aurait du rassembler de vastes zones hors du Tibet proprement dit, en annexant aussi les populations d’origine tibétaine résidant dans des régions comme le Yunnan et le Sichuan, qui faisaient partie depuis des siècles du territoire de la Chine et qui furent parfois le berceau historique de cette civilisation multiséculaire et multinationale. C’est clair, le Grand Tibet représentait et représente un élément essentiel du projet de démantèlement d’un pays qui, depuis sa renaissance en 1949, ne cesse de déranger les rêves de domination mondiale caressés par Washington ». Une autre spécialiste du Tibet, Elisabeth MARTENS (auteur du livre TIBET, LA COMPASSION DES PUISSANTS), le « Grand Tibet » est « un territoire qui équivaut à cinq fois la France, quasi le tiers de la Chine, et qui correspond plus ou moins (parce qu’il n’y avait pas de cartes à l’époque) à ce qu’était le Tibet à la fin de la dynastie des Tubo, au 9ème siècle ».
Ella ajoute que « la dimension géostratégique est au cœur du problème, bien sûr et ce, dès le début du 20e siècle. Il ne faut pas oublier que l’Europe avait beaucoup de « concessions » en Chine au début du 20e siècle et que le Tibet était, pour ainsi dire, sous la tutelle des Anglais. La prise de pouvoir par les communistes a mis fin à cette semi-colonisation. Je crois que chez nous, on n’a pas digéré cela. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, ce sont les E-U qui ont repris le flambeau avec la guerre froide en toile de fond. Le Tibet et le DL sont devenus deux excellents chevaux de bataille pour les E-U dans leur tentative de diviser la Chine ».
Dans la nouvelle offensive contre la Chine, menée au moment le plus médiatique avec l’ouverture des prochains jeux olympiques à Pékin (on se souvient du jeu similaire mené à l’occasion des jeux de Moscou dans les années 80), le mythe du Dalaï-lama joue un rôle déterminant.
Création géniale de la CIA, digne des pires mensonges du Docteur Goebbels, ce mythe a fait du régime féodal et obscurantiste de la caste des bonzes tibétains, dominé par l’exploitation et le servage en pleine seconde moitié du XXe Siècle, un modèle de « démocratie » (sic) et de « liberté » (resic). La base de la société tibétaine féodale, telle qu’elle existait jusqu’à la libération chinoise, reposait sur la distinction entre « demi-dieux » et « êtres inférieurs » ! Elisabeth MARTENS, qui fait autorité sur le sujet, analyse la féodalité tibétaine : « cette féodalité s’est figée durant un millénaire autour d’un pouvoir religieux extrêmement répressif et conservateur. Le Tibet a été arrêté dans son évolution en raison de ce pouvoir omniprésent et omnipotent. Il ne faut pas oublier que les monastères possédaient plus de 70 % des terres tibétaines, le reste allant aux familles nobles. Jamais n’a existé un pouvoir théocratique aussi puissant et aussi riche dans le monde. C’était incomparable avec ce qui se passait chez nous au Moyen-âge où les monastères devaient se faire une petite place à l’ombre des châteaux forts. Avec l’avènement de la RP Chine en 49, il fut d’autant plus difficile pour le haut clergé tibétain de renoncer à ce pouvoir (…) Etre responsable d’un monastère au Tibet à l’époque féodale, c’était être grand propriétaire foncier : les terres, et les biens sur ces terres, y compris les serfs, appartenaient au monastère. Cela explique pourquoi il y eut tant d’assassinats dans les rangs du haut clergé tibétain et de guerres entre les différentes écoles du Bouddhisme tibétain ».
Goebbels n’est par ailleurs pas loin de la campagne actuelle de la CIA. On ignore souvent que le créateur du mythe tibétain actuel propagé par Hollywood et les media occidentaux est un nazi, envoyé spécial de la SS arrivé au Tibet dans le cadre d’une expédition financée en 1939 par le Reichführer SS Himmler, l’Autrichien Heinrich HARRER, auteur du livre SEPT ANS AU TIBET : « dans sa recherche des origines de la race « aryenne » ou « nordique » ou « blanche », la mythologie raciste et le Troisième Reich ont souvent regardé avec intérêt l’Inde et le Tibet : c’est de là qu’allait partir la marche triomphale de la race supérieure (…) Harrer arrive en Inde du Nord (aujourd’hui Pakistan) et, de là, pénètre au Tibet. Lorsqu’il rencontre le Dalaï-lama, il le reconnaît immédiatement, et le célèbre, comme membre de la race supérieure blanche ». Il écrit ce qui suit : « Sa carnation était beaucoup plus claire que celle du tibétain moyen, et par certaines nuances plus blanche même que celle de l’aristocratie tibétaine ».
On notera à nouveau le rôle des idiots utiles de la caste culturo-médiatique occidentale dans la construction de ce mythe, tous se précipitant sur les plateaux de télévision pour donner une image séduisante à la vieille crapule féodale et réactionnaire qu’est dans la réalité le Dalaï-lama. Tout comme la France de 1945, la culture européenne aura grand besoin un jour prochain de Commissions d’épuration …
Toujours dans cette optique, nos media aux ordres veulent ignorer que les événements actuels au Tibet résultent d’émeutes racistes et xénophobes. Comme le souligne Elisabeth MARTENS dans LE COURRIER (Genève, 27 mars 2008), « Les violences qui ont eu lieu à Lhassa le 14 mars 2008 ont été perpétrées par des groupes de manifestants tibétains. Les témoignages des étrangers présents sur place vont tous dans le même sens : les agressions visaient les Chinois (les Han) et les Hui, majoritairement des Musulmans. Des personnes ont été incendiées vives, d’autres ont été battues à mort, déchiquetées au couteau ou lapidées. Les armes utilisées étaient des cocktails Molotov, des pierres, des barres d’acier, des poignards et des couteaux de boucher. Il y a eu 22 morts et plus de 300 blessés, quasi tous des Hui et des Han. Il s’agissait d’actes criminels à caractère raciste » . Elle ajoute que « la haine raciale vis-à-vis des musulmans est ancrée de longue date dans le Bouddhisme tibétain et véhiculée par lui (par le Kalashakra) : c’est en raison des invasions musulmanes dans le nord de l’Inde au 10ème et 11ème siècles que les maîtres tantriques ont été se réfugier au Tibet. Le Tantrisme indien, devenu au Tibet le bouddhisme tibétain, a gardé vis-à-vis de l’Islam une rancœur de longue durée à cause des persécutions musulmanes ». Serge Lachapelle, un touriste de Montréal, dit : « Le quartier musulman a été complètement détruit, plus aucun magasin ne tenait debout ». On est bien loin des « gentils bonzes » persécutés et autres « manifestants pacifiques » !
Dans LE FIGARO du 22/09/2000 (le mythe et la réalité à propos du Tibet), un spécialiste de la Chine dénonçait les « trois mythes » de la propagande occidentale concernant le Tibet.
Premier mythe, « L’occupation du Tibet par la Chine » : « Cette accusation est constamment entendue. Mais la réalité est la suivante : le Tibet a fait partie intégrante de la Chine sous la dynastie des Yuans, à partir du milieu du XIIIe siècle, bien avant l’indépendance des Etats-Unis (1776), l’intégration de la C

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