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Commentaire de laurent m

sur Marier classique et rock, un exercice périlleux mais un avenir pour le rock... qui s'académise


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laurent m 3 décembre 2008 01:06

C’est fou cette barrière entre les popeux et les métalleux, comme s’il n’était pas possible d’être les deux.
Alors qu’un groupe comme Porcupine tree y arrive brillamment.
En France il y a toujours eu ce clivage c’est pour çà que les artistes rock ne se mélangent pas et que le paysage du rock français est si pauvre. Katel, Noirs désirs, Dyonisos, Deportivo et Emilie Simon ne constituent aucunement des représentants digne de flatter les dieux du rock n’roll. Ils ne s’exportent pas non plus ce qui est sûrement le signe de l’exception française, décidemment un pays pas très rock n’roll. Pour faire ce constat il suffit de mater les dates de tournées des grosses pointures, la France est tout simplement contournée, Paris réussissant rarement et péniblement à en capter certaines.
Perso je ne trouve pas ces associations entre groupe de métal et orchestre classique très intéressantes ni innovantes. J’ai vu celle de Therion et Metallica, j’ai trouvé ces concerts ridicules par le manque de polyphonies et polyharmonies, tout le monde se contentant de jouer les même traits avec des mélodies dignes de l’eurovision. La musique de Nightwish me fait le même effet, un coté variété...

J’ai l’impression qu’on a tendance à toujours mélanger progressif et musique classique. Un groupe de rock voulant être prog devant s’inspirer forcément du classique. C’est le cas de la majorité des groupes actuels de métal symphonique et autres gothiques. Oubliant ce qu’ont fait leur ainés :King Crimson, Yes, Pink Floyd, Led Zeppelin, Gentle Giant, Kraftwerk, etc.
Une ouverture d’esprit sur le monde et ses cultures ainsi qu’un avide élan d’aventure musicale. En plus du classique explorant l’Afrique, l’Asie, les musiques électroniques et concrètes, l’écoute de la nature sans oublier leur identité blues.
Ce défaut d’inspiration du métal actuel et je dirais aussi de la pop actuelle au sens large révèle en réalité un coup d’arrêt aux inspirations de génies, signe du zeitgeist, signe d’un conservatisme ambiant, un repli sur soi, sur ce qui est sûr alors qu’il n’a jamais été aussi facile de découvrir ce que font les autres.
L’immense majorité des vétérans de l’époque du rock progressif ont rejoint les rangs des circuits des salles de musique expérimentale et contemporaine.

J’aurais bien aimé que Magma soit cité dans toutes ces listes.



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