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Commentaire de firmin

sur Daniel Cohn-Bendit reproche à Nicolas Sarkozy sa vision de l'Europe


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firmin 17 décembre 2008 14:58
Comment définir la pédophilie ?
« Pour la psychiatrie, la pédophilie est d’abord une réalité du fantasme. Est considéré comme pédophile celui (ou celle) qui éprouve une excitation sexuelle pour un corps d’enfant prépubère. On peut donc être pédophile sans être passé à l’acte. Il existe même des pédophiles qui ne passeront jamais à l’acte parce qu’ils sont suffisamment structurés psychologiquement pour ne pas envisager de le faire.

On peut distinguer trois types de pédophiles : ceux qui ont un attrait exclusif pour les enfants ; ceux qui ont un attrait préférentiel pour eux mais qui peuvent être excités par des adultes ; et enfin, ceux qui ont un attrait secondaire pour les enfants. Chez ces derniers, la sexualité s’organise généralement autour de fantasmes et de partenaires adultes. Mais, dans un contexte exceptionnel de promiscuité, ils peuvent ressentir une attirance pour un enfant.

Ce type de dérapage, dont on se dit souvent qu’il aurait pu être évité et qu’il a peu de chances de se reproduire, confirme l’idée qu’il y a beaucoup plus d’adultes susceptibles d’être excités par des enfants qu’on ne le croit. Quand, à l’occasion d’une fête, on déguise une petite fille en femme, il y a toujours un oncle ou un cousin pour remarquer : “Quand elle sera grande, elle fera des ravages !” Cela montre bien que le cerveau archaïque de l’homme peut vivre la petite fille comme une femme. Voilà pourquoi certains adolescents ou certains hommes immatures, peu épanouis dans leur sexualité, peuvent accidentellement se livrer à des attouchements sur des petites filles alors qu’ils sont habituellement intéressés par des femmes de leur âge. »

Comment devient-on pédophile ?
« On ne sait pas pourquoi un individu devient pédophile. Les théories à ce sujet sont toutes plus ou moins spéculatives. Mais il y a des pistes récurrentes. On a ainsi pu constater que nombre d’agresseurs (en proportion non négligeable : de 20 à 30 % selon les études) ont été eux-mêmes agressés dans leur enfance. C’est un élément à prendre en compte, mais il n’est ni nécessaire ni suffisant. Ce qui se passe à l’adolescence me paraît plus déterminant. La plupart des agresseurs semblent avoir eu une puberté marquée par l’inhibition et la frustration. Quelque chose a compliqué le passage vers une sexualité adulte, si bien que certains d’entre eux sont restés sur un érotisme prépubère.

En gros, ils continuent de jouer au docteur. Enfin, les pédophiles ont souvent une personnalité dysharmonique, caractérisée par l’instabilité et l’impulsivité. Lorsque ces trois éléments sont réunis (l’agression subie, l’adolescence difficile, la personnalité problématique), le cocktail peut être détonant. »

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