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Commentaire de Tzecoatl

sur L'Histoire est toujours écrite par les gagnants


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Tzecoatl Tzecoatl 17 décembre 2008 16:42

@Johan :

"Mettons que les taux soient très faibles, cela ne va t il pas encourager une inflation galopante ? "
Un peu, mais on me dit à l’oreillette que l’inflation n’était pas catastrophique pendant les 30 glorieuses, et que l’on avait une situation de quasi plein-emploi.

Evidemment, une situation de pétrole à 150 euros comme on l’a connu n’est pas tenable, ce qui limite mon affirmation dans le post précédent. Cependant, resserer les taux et briser l’économie tout entière pour faire baisser les prix du pétrole me semble être l’emploi d’outils barbares.

"Les banques empruntent à taux très faible, elles vont quand même (étant donné la faible concurrence qui s’opère sur le marché tous comptes faits) prêter aux entreprises et aux particuliers avec un taux d’intérêt exorbitant. Et en plus elles prêteront plus qu’elles n’auront emprunté (création monétaire par les banques). Au final, elles seules y auraient intérêt. "
Oui, mais elles suivent tout de même les taux des banques centrales, pas parfaitement (comme les pétroliers à la pompe les cours du brut).
J’ai entendu ce matin un autre son de cloche que le votre sur itele, comme quoi les banques américaines se plaignaient des taux de la FED trop peu élevés, ça n’était pas intéressant pour elles de prêter. Et je crois que si elles pratiquent parfaitement la même marge de taux par rapport à celles de leur banque centrale, elles perdent effectivement lorsque la BC baisse ses taux. Si elles suivent imparfaitement la baisse des taux comme vous le supposez, la baisse des taux est à priori une opération blanche pour elles.
Mais bon, Madov qui vendait des produits financiers avec des rendements de 10% peut aller se rabiller : les banques percoivent en marges nettes 25% d’après Forest Ent (si mes souvenirs sont bons) de leurs fonds propres sur l’émission d’emprunts (assorti de la fameuse réserve fractionnaire), le tout le plus légalement du monde.
Le fait qu’une banque centrale pratique un taux de zero sur sa création monétaire est une chose, cela n’implique que les banques sur leur propre création monétaire le fasse. Pour l’heure, c’est une victoire du raisonnement de l’inanité de l’intérêt sur la création monétaire, mais dans la pratique c’est un échec, je vous l’accorde.


En plus, des taux si faibles alimentent les bulles spéculatives tant que celles ci sont plus rentables que le prêt aux entreprises (mais c’est un autre débat).

"Selon moi deux taux très différents devraient être opérés : un taux assez fort pour les banques (mais inférieur à la croissance du PIB), y compris une banque nationale au moins, et un taux faible pour les Etats. "
Emprunter pour alimenter un schema de Ponzi (bourse, marchés financiers) devrait simplement être interdit, car la promesse initiale des schemas pyramidaux finit toujours en débacle (d’autant plus qu’en finance, si la liberté est individuelle, la responsabilité est le plus souvent colllective, 500 000 banquiers américains font les cons, 6.5 milliards d’humaines en patissent). Et les erreurs passées (erreurs d’analyses économiques, crises) se doivent d’être prises en compte dans les législations, en opposition au laissez-fairisme libéral.

"Mais si tu précises le fond de ta pensée, je pourrais peut être y voir plus clair..."

Mon indicateur phare est le ratio dettes/monnaie : des taux d’intérêts proches de zero (sur création monétaire) font que ce ratio s’approche de 1, situation où l’esclavage de l’économie physique envers l’économie financière est le plus faible.



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