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Commentaire de Voltaire

sur Plan Fillon : trop peu, trop tard


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Voltaire Voltaire 4 février 2009 15:40

Une contribution intéressante.

J’espère que vous aurez la curiosité de lire les commentaires, et peut-être le temps d’y répondre.

Concernant les contreparties à l’aide apportée aux banques, même s’il ne faut pas caricaturer, celles actuellement suggérées sont insignifiantes. Effectivement, une participation au conseil d’administration serait un premier pas logique. Mais dans la mesure où de nombreuses banques ont failli, il est assez étonnat de constater que celles-ci ont conservé leurs présidents et leurs conseils d’administration inchangés... Comment des actionnaires peuvent-ils conserver une confiance à des personnes ayant si mal géré une entreprise est innacceptable.

Actuellement, on ne peut pas dire que les banques refusent de financer les PME, mais elles sont plus sélectives. C’est logique à leur niveau, puisqu’elles doivent rassurer leurs propriétaires après leurs fautes de gestion, mais évidemment nocif pourl’économie, puisque ce manque de prise de risque pénalise des entreprises bien gérées, mais qui ont besoin de trésorerie soit pour passer la crise, soit pour pouvoir profiter d’une relance d’ici un ou deux ans. Or, il est toujours plus difficile de recréer un tissu économique que de le sauvegarder. IL est donc possible que, faute d’investissement, notre pays soit moins capable que d’autres de profiter de la reprise, ce qui entrainera une désindustrialisation encore plus prononcée.

En ce qui concerne la consommation, il faut là être prudent. Mais vous avez raison de signaler la possibilité de mesures qui n’aient pas d’effet pervers, comme au niveau de l’indemnisation du chômage, la formation, et on aimerait aussi voir cité la reprise d’entreprise.

Sur l’euro, je ne partage pas votre avis. Celui-ci a eu un effet très bénéfique, et amorti l’impact de la crise. En revanche, sans parler de protectionnisme, il est évident que l’Europe peut prendre des mesures régulatrices favorable à son marché intérieur. C’est d’ailleurs là un élément très négligé, qui est largement responsable de l’échec de la stratégie de Lisbonne. Pour que les entreprises innovantes se développent, il faut d’abord un marché intérieur, qui peut être stimulé par la commande publique comme par la réglementation. Une fois renforcées, ces entreprises peuvent se battre à armes égales avec leurs concurents sur les marchés extérieurs. Cette notion de marché intérieur européen pour l’innovation est cruciale, et devrait figurer au centre des programmes de relances des partis politiques pour les prochaines élections européennes.


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