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Commentaire de Marc Bruxman

sur Retour sur le livre électronique


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Marc Bruxman 25 février 2009 13:45

Le livre électronique ? Les grandes surfaces de la culture vont souffrir ?
Le problème n’est certainement pas là.

Le livre électronique est la solution ultime pour qu’enfin le livre passe définitivement du coté des seuls marchands. La leçon du disque a été comprise. Quand est arrivé le téléchargement, le marché du disque était fragilisé par une forte concentration de l’offre, tant au niveau de l’édition que de la distribution ; une offre quasi identique dans l’ensemble des magasins avait déjà commencé à preparer la clientèle au téléchargement, à la recherche d’une diversité qui n’éxistait déjà plus dans les grandes surfaces culturelles.
Le disque est mort du téléchargement allié à la consommation de masse.


Le disque en tant qu’objet est mort mais la musique est toujours la et les artistes n’ont jamais autant joués en live. La diversité est retrouvée ce n’a été qu’une très bonne chose, à part pour les dirigeants d’universal.

Protégé par la loi sur le prix unique (que devient-elle dans la dématérialisation ?),

Elle devient caduque de fait, vu que vous ne pouvez pas arréter les téléchargements à la frontière et que la France est seule à appliquer le prix unique. Si les Belges font des promos, vous achéterez chez les belges. 

le réseau de librairies est déjà fragilisé par des marges trop faibles : le rôle du libraire est cependant essentiel : le tri dans les nouveautés, le conseil à la clientèle.


Ce role est aujourd’hui en grande partie remplaçé par les conseils que l’on trouve sur les blogs ou l’internet ainsi que les avis des internautes sur les grands sites. Les internautes qui postent sur Amazon ont ainsi été généralement de bons conseils pour mes achats. Et les grandes librairies en ligne offrent un choix qu’aucun libraire ne parvenait à m’offrir. 

Le marketing de quelques grands groupes remplacera ce rôle prescripteur, condamnant à court terme les libraires et à moyen terme les éditeurs indépendants. Avoir conscience de cela avant de se précipiter vers le nouveau joujou...

Au contraire c’est à terme la notion d’éditeur tout court (indépendent ou pas) comme celle de maison de disque qui va disparaitre. Ne restera qu’une relation directe entre l’auteur et le consommateur. Et c’est plutot un progrès. 


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