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Commentaire de Tzecoatl

sur Les ménages américains ne vont pas bien... et ils ne l'ont pas volé !


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Tzecoatl Tzecoatl 30 mars 2009 19:15

@Wesson :

"ça je crois que ce n’est pas demain la veille. "
Comprenez que la parité dont je parle est relative. Constatez également que les salaires américains sont également à la baisse (on parle de 3$ de l’heure) et donc rapprochent les compétitivités chinoises et américaines.

"La productivité Chinoise est beaucoup plus faible que la productivité américaine, je crois de l’ordre de 12 fois moins, ce qui n’est pas étonnant avec un régime à la limite entre l’autoritaire et la dictature pure et simple.
Pour égaliser ces productivités, il faudrait soit faire baisser d’autant la productivité Américaine (ce qui ne se ferait pas sans au moins une guerre civile, voire une sécéssion de certains états), ou alors augmenter d’autant la productivité chinoise, ce qui ne pourrait pas se faire autrement qu’en augmentant les salaires au détriment de la compétitivité. "

Autant je respecte Jean Claude Werrebrouck, autant son ratio me semble injustifié, du fait que la productivité se doit d’être comparée pour sensiblement la même activité. Cet écart de productivité s’explique par le fait que les US se sont réfugiés dans des emplois de création.

"La réalité est que le dollars s’effondrera probablement, entrainant avec lui tous les pays dit "émergent" qui ont amassé des montagnes de dollars. Les chinois qui n’aiment particulièrement pas perdre la face risque de l’avoir très, mais alors très, très mauvaise ! Il suffit d’écouter les déclarations officielles venant de là bas pour s’aperçevoir que ça renaude dèjà pas mal dans les pagodes !"

Votre raisonnement est fondé sur le fait qu’il y a corrélation entre inflation de la création monétaire et inflation des prix. Cette corrélation est loin d’être pur et parfaite (cf James K Galbraith), et ce, depuis des décennies. Maintenant, peut-être que la dynamite n’attend que l’allumette qui va bien pour s’enflammer. Mais n’oubliez pas que les banques centrales européennes et japonaises rachèteront du dollar si besoin, comme elles l’ont fait courant 2008. Et même à puit perdu. Une once de politique monétaire peut suffire à raisonner le marché monétaire, croyez-moi.

Mais par ailleurs, il est quasiment pathétique de constater les gesticulations chinoises, critiquant la politique monétaire américaine, alors qu’ils sont loin d’être innocents à la situation économique américaine (salaires stagnants du fait de leur dumping monétaire, puis endettement supplétif, etc). Premier revers de leur expansionisme commercial lié à un certain nationalisme, cette crise devrait permettre de redistribuer les cartes dans les tensions qui animent les relations entre les deux prétendants pour le leadership du XXIème.

Pour l’heure, une compétition de moins-disants (valeur monétaire, salarial) s’est engagée entre eux, ce qui n’augure rien de bon, du moins pour l’européen que je suis (inflexibilité de la BCE, etc).

Enfin, les revendications de devises de réserve mondiale (panier de monnaies avec les valorisations actuelles sans doute ?) qu’ils émettent ne permet que d’achever la recherche de l’impuissance occidentale, jouant nos intérêts immédiats au détriment de nos intérêts à long terme (occident sur qui l’on peut compter pour sombrer à pieds joints). Les chinois n’ont que ce qu’ils méritent : ils ont dévalorisés le travail, c’est le tour de dévaloriser leur trésor de guerre (mur de l’argent contre mur de la valeur).

Par ailleurs, l’abandon du dollar comme devise mondiale ne se fera pas dans la joie et l’allégresse.

Seul, le discours chinois de relance de la demande intérieure (pour peu qu’elle soit vertueuse) trouve echo à mes yeux, permettant d’atténuer les déséquilibres mondiaux, responsables sous-jacents de cette crise. Il en va in fine de leur stabilité intérieure.

Excusez ma faconde anti-chinoise, en fait, ils n’apprennent que ceci : "il faut éviter de trop tirer son épingle du jeu afin de ne pas trop affaiblir ses partenaires économiques", sorte de retour de bâton fordien à la dimension mondialisante.




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