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Commentaire de Bert

sur Iom post iom... (petit à petit...)


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Bert 31 mars 2009 18:05

" Entre les langues construites il s’agit de trouver celle qui convient le mieux, l’histoire et la migration des locuteurs à montré par exemple que le volapuk ne convenait pas par rapport à l’espéranto (il falais un dico sous la main d’après ce qu’il parait pour se rappeler d’un mot en volapuk et avce une sonorité vocale pas très estétique qui cette dernière est assez subjective), l’ido fasse à l’espéranto, le probleme de l’ido est une diminution nette de la qualité gramaticale, prevalence du SVC, perte du tableau des colératif, plusieurs lettres pour un seul son (la je suis pas sur). Au niveau littérature l’ido et le volapuk ont une littérature très réduite en comparaison de l’espéranto donc une preuve importante de sa qualité par rapport à l’ido et au volapuk. "

Si l’on reconnait à l’Espéranto d’avoir fait naitre plein d’autres projets qui s’en sont inspirés pour, le plus souvent, tenté de l’améliorer, on peut reconnaitre au Volapük d’avoir permis que l’Espéranto existe. Il y a eu un avant l’Espéranto, il y a eu et il y a un après l’Espéranto. Le problème est que les Espérantistes ne veulent généralement pas le reconnaitre.

J’ai pratiqué moi-même l’Espéranto pendant plus de trente ans parce que je croyais qu’il n’y avait que ce projet qui existait et on a bien entretenu ma croyance pendant de nombreuses années. Récemment j’ai découvert que l’ Ido n’était pas mort et enterré comme on me l’avait fait croire. Et j’ai compris pourquoi on voulait et on veut encore aujourd’hui enterrer ce projet, parce qu’il est une nette amélioration de l’Espéranto, d’ailleurs dans la ligne qu’avait voulu un moment le docteur Zamenhof. Il existe quelque part sur le Net un document présentant les diverses modifications que souhaitaient Zamenhof pour sa langue et qui ont été reprises par le groupe de linguistes, composés aussi d’Espérantistes, qui créérent l’Ido. Zamenhof dut renoncer à l’Ido sous la pression d’Espérantistes purs et durs. Cela dit l’Ido n’est pas non plus parfait bien que plus adapté au monde actuel que son prédécesseur. Sa grammaire complète est bien plus simple que celle, complète de l’Espéranto (faisant plus de 600 pages) qui n’a rien à voir avec les seize règles qui prétendent la résumer. Malgré cela l’Ido reste quand même très attaché à certaines imperfections de l’Espéranto et tarde à évoluer, il sort juste du long sommeil dans lequel on l’avait plongé. D’ailleurs un de ses auteurs Otto Jespersen a créé ensuite le Novial, malheureusement inachevé, qui était un nouveau pas vers plus de modernité et un peut-être un peu plus d’internationalité.

Maintenant si la valeur ou le critère de choix d’un langue commune, construite ou non, ne se basent que sur le nombre de ses locuteurs ou l’ampleur de la littérature, mettons-nous tous tout de suite au chinois, à l’hindi ou à l’anglais car ce sont les trois gagnants à ce concours, et je dirais que l’Espéranto se trouve très très loin derrière, encore bien après l’espagnol, l’arabe, le français qui viennent ensuite, dans l’ordre, puis plein d’autres langues encore.

La tendance actuelle est de se tourner vers un fond commun indo-européen pour tenter de re-constuire une langue indo-européenne (ce qui inclut donc aussi l’Inde, l’Iran, etc.) d’une manière moins arbitraire et moins fantaisiste, plus scientifique, un peu à l’image de l’hébreu moderne qui est, comme la catalan d’ailleurs, une langue "reconstruite", avec une histoire, une culture lointaine mais commune. Il y a l’Europaio qui se veut authentique mais semble encore un peu préhistorique et il y a aussi l’Uròpi qui est plus adapté à notre époque tout en gardant ce lien avec la langue mère proto-indo-européenne. L’avantage de ces projets est qu’ils mettent en évidence les similitudes qui existent indéniablement entre nos différentes langues qu’elles soient romanes, germaniques, slaves, helleniques, sanscrites, etc... Quand on sait que ce sont les langues indo-européennes, toutes confondues, qui sont les plus utilisées sur la planète, même en partie dans les pays où l’on parle des langues d’origine complètement différente ou inconnue, on peut alors vraiment parler d’internationalité.

Laissons l’Espéranto aux Espérantistes. Ce projet fonctionne certainement mais en vase clos. Ceci dit il a le mérite d’avoir ouvert la voie et de montrer les erreurs qu’il ne faut pas commettre pour que les tentatives présentes et futures marchent réellement.

 smiley


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