Monsieur Bilger, votre texte est fort bien écrit, mais ne déclare pas nettement où vous voulez en venir.
" Rachida Dati n’avait pas compris qu’il lui fallait changer de braquet puisque le président avait modifié sa propre allure. " ... ... " l’illustration la plus emblématique de cette volte étant le fait du Nouvel Observateur qui, à quel - ques mois d’intervalle, a sanctifié puis dénigré Rachida Dati. "
Le Nouvel Observateur affiche-t-il là, la pleine possession de sa dénomination, ayant suivi avec attention chaque fait et geste de notre ministre, ou affiche-t-il par là, son alignement parfait avec les nouvelles règles toutes fraiches pratiquées par notre président... ?
" Mais l’opposition est devenue cacophonie et l’autorité s’est heurtée à un mur. À partir du moment où la résistance de la magistrature et de ses syndicats est devenue un problème dont la solution éventuelle ne résidait qu’en Rachida Dati, "
La récente réforme de la Justice, dénoncée clairement par Eva Joly dans son dernier livre " http://cdurable.info/Des-heros-ordinaires-Eva-Joly,1648.html " et démontrant la fin de l’indépendance de celle-ci envers le Pouvoir, peut justifier, à elle seule, la réaction des syndicats à l’égard de leur ministre.
Ces deux faits démontreraient comment l’indépendance de la Justice et de la presse sont devenues cacophoniques, et à ce propos, monsieur Bilger, ne trouvez vous pas incommensurablement révélateur le mutisme médiatique du procès de l’Angolagate, et ne pensez vous pas que la cacophonie dont vous relatez sert en tous points, à la faire disparaitre, dans l’indifférence générale... ?