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Commentaire de RougeNoir

sur Les zoophiles sont surtout nos voisines de palier


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RougeNoir 29 mai 2009 18:12

J’ai voté Non. Même si l’auteur aborde un sujet encore largement tabou dans notre soiciété, il n’en a aucun mérite car il semble ignorer le fait même qu’il y ait un tabou sur le sujet. Il a toutefois le mérite de faire un petit flashback sur la mythologie grècque (mais beaucoup trop court et superficiel). L’article se perd dans des considérations extérieures au sujet de départ et fait des amalgames qui n’ont pas lieu d’être. La loi ne punit pas la zoophilie mais la maltraitance animale. Il reste à définir si la zoophilie est de la maltraitance. Et cela, on ne peut le savoir si on n’écoute que ceux qui ne pratiquent pas et mènent une guerre contre la zoophilie pour de prétendues raisons morales (c’est le cas de l’auteur qui fait d’uinnombrables raccourcis, qui est bourré de préjugés, et qui nous balance son mélange improbable des genres : zoophilie + pédophilie + zoophilie, comme certains coincés le faisaient il y a peu (et le font encore) à l’encontre des homosexuels.

Pour savoir de quoi il retourne, il faudrait s’intéresser à ce que disent les zoophiles eux-mêmes, mais à cause de ces attaques puritaines et réactionnaires, irréflêchies et intolérantes, le tabou est encore fort dans cette société et les véritables zoophiles ont toutes les difficultés du monde à s’exprimer sur des forums sans se faire lyncher.

La seule façon de traiter d’un sujet est d’en parler librement et calmement. Ce sujet peut difficilement être abordé sans essuyer une bordée d’injures et parfois même des bannissements.

Les gens restent alors avec leurs idées reçues et les tiennent pour unique vérité.

Pourtant quand on parle à des zoophiles, on se rend compte que ce ne sont pas des gens qui méprisent les animaux et rêvent de les torturer, mais des gens qui ont beaucoup d’affection pour eux (c’est là que certains diront « un peu trop peut-être », mais ce n’est pas à eux de juger surtout sans rien connaître de cette cible perpétuelle que sont les zoophiles).

Les photos et les sites pornos ont un avantage certain. Ils mettent en lumière différentes sexualités, et parfois aussi les moins connues (zoophilie, urophilie, scatophilie, BDSM, chronophilie, etc). Certes, ce n’est pas toujours fait de manière très adroite, et cela entretient parfois certains stéréotypes, certains clichés, mais le porno banalise les différentes pratiques sexuelles. Pas dans le sens qu’ils les rend inintéressantes, mais dans le sens qu’il les fait connaître au grand public et les intègre dans le quotidien et dans la société. Tous les pornos ne se ressemblent pas, et j’en trouve certains vulgaires et laids, mais tous ne le sont pas.

Mais pour comprendre le raisonnement et l’attachement d’un zoophile à son animal, ce n’est pas non plus par le porno qu’on peut le faire, mais en détabouisant la zoophilie et en permettant ainsi aux personnes qui la pratiquent de s’exprimer librement sur le sujet avec des personnes ne la pratiquant pas. C’est élémentaire. Le porno peut maintenant jouer un rôle dans l’intégration de l’idée de l’existence de la zoophilie, mais cela ne suffit pas. Il faut que les gens cessent de condamner ce qu’ils ne connaissent pas et accèptent de comprendre qu’il ne leur est pas demandé de pratiquer eux-mêmes mais de calmer leurs réactions pour vérifier leurs certitudes.


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