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Commentaire de pigripi

sur Le petit Larousse 2010 fait la part belle aux anglicismes…


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pigripi pigripi 12 juin 2009 15:58

Les hellénismes, les latinismes, les hébraIsmes, les hispanismes, les germanismes, les italianismes, les anglicismes, les arabismes, les russismes, les nélologismes, l’argot et toutes sortes de mots étrangers ont forgé et influencé la langue française et réciproquement.
Ces mots venus d’ailleurs ont enrichi le français et lui ont permis d’évoluer avec les changements d’époque, de mode, de mentalités, de sociétés, de techniques, de sciences et de tenologoiogies, ainsi que des changements d’usages et de comportements.

Refuser ces influences, refuser les néologismes, voire les barbarismes, me semble être dommage pour la pensée car ce sont les mots qui permettent de construire et d’exprimer la pensée.

S’il fallait préserver un français « pur », il faudrait supprimer : week-end, business, barbare, cravate, leit-motiv, tohu-bohu, capharmaüm, bazar, living, roller, t-shirt, slip, loden, parka, pizza, couscous, star, bouquin, mastère, sex appeal, pin up, weltAnchauung, ShadenFreud, tarmac, etc, etc. Soit des milliers de mots.

Par contre, maîtriser la grammaire, la syntaxe et l’orthographe sont des codes qui permettent de communiquer et qui sont indispensables à l’expression écrite et parlée de la langue. Une fois qu’on possède ces codes, je pense, qu’en fonction des circonstances sociales, on peut tout se permettre.

« Bravitude », « féminitude », « abcadabradantesque », sont des néologismes créatifs qui permettent de créer un mot exceptionnel pour répondre à une situation exceptionnelle. Ils ne présagent en rien de l’absence de maîtrise de la langue française.

Jouer avec les mots, en user à sa guise pour traduire sa pensée ou ses sentiements est un art qui peut vivre quand on a bien intégré les codes de la langue.

De même, on peut se permettre d’être grossier à l’occasion quand on connait parfaitement les usages sociaux.

Le problème de la francophonie, c’est que la France supporte mal de ne plus être la langue de l’aristocratie internationale, la langue diplomatique, qu’elle a perdu énormément d’étudiants au profit de l’espagnol, souvent plus facile et de l’anglais plus généralisée. La francophonie, c’est aussi un marché en perte de vitesse pour l’ensignement, les publications et les productions audiovisuelles.
Difficle de faire des économies d’échelle quand on est un éditeur francophone ...


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