"Je constate sinon que personne ne cite le moindre article de la loi
Hadopi à l’appui de ses accusations. Le point de vue selon lequel ceux
qui vouent cette loi aux gémonies colportent des rumeurs se
confirmerait-il ?"
Dans son considérant N°18, le Conseil Constitutionnel indique que l’article L.331-38 de cette loi institue le renversement de la charge de la preuve et une présomption de culpabilité. Toutes caractéristiques d’une loi scélérate.
>>>> 18. Considérant, en l’espèce, qu’il résulte des dispositions déférées
que la réalisation d’un acte de contrefaçon à partir de l’adresse
internet de l’abonné constitue, selon les termes du deuxième alinéa de
l’article L. 331-21, " la matérialité des manquements à l’obligation
définie à l’article L. 336-3 " ; que seul le titulaire du contrat
d’abonnement d’accès à internet peut faire l’objet des sanctions
instituées par le dispositif déféré ; que, pour s’exonérer de ces
sanctions, il lui incombe, en vertu de l’article L. 331-38, de produire
les éléments de nature à établir que l’atteinte portée au droit
d’auteur ou aux droits voisins procède de la fraude d’un tiers ;
qu’ainsi, en opérant un renversement de la charge de la preuve,
l’article L. 331-38 institue, en méconnaissance des exigences résultant
de l’article 9 de la Déclaration de 1789, une présomption de
culpabilité à l’encontre du titulaire de l’accès à internet, pouvant
conduire à prononcer contre lui des sanctions privatives ou
restrictives de droit ;