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Commentaire de njama

sur Santé publique ou intérêts privés ?


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njama njama 9 juillet 2009 10:44

Bref, la maladie rapporte, la santé non ! ... « Quand la médecine tue la santé »  Ivan Illich,

Extraits de l’article > Médecine, santé et société : les analyses d’Ivan Illitch et de Jean-Pierre Dupuy
par Rhizome 26 août 2005 - decroissance.info -

Le texte qui suit est une fiche de lecture qui reprend 2 ouvrages : Némésis médicale : l’expropriation de la santé de Ivan Illich (1975), et L’invasion pharmaceutique de Jean-Pierre Dupuy et Serge Karsenty.
[...]
"Les anthropologues et les épidémiologues le savent bien : les individus ne sont pas malades seulement de quelque atteinte extérieure et accidentelle, guérissable moyennant des soins techniques : ils sont aussi malades, le plus souvent, de la société et de la vie qu’ils ont. Une médecine qui prétend traiter les maladies sans se préoccuper de leur sociogenèse ne peut qu’avoir une fonction sociale très équivoque. Au mieux, elle est une activité charitable par laquelle le médecin occupe, outre la sienne propre, la place vide du prêtre. Au pis, elle est une industrie qui aide les gens malades à continuer leur façon de vivre malsaine, pour le plus grand profit des fabricants de poisons de toute sorte.

Les maladies qu’on soigne au lieu de les prévenir ne « paient » pas que politiquement seulement : elles font tourner des industries parmi les plus rentables, créent des emplois donc de la « richesse » : la croissance concomitante du nombre des malades et des industries de la « santé » apparaît dans les comptes nationaux comme un « enrichissement », alors que la disparition de ces industries faute de malades se traduirait par une baisse du produit national et serait un coup dur pour le capitalisme. Bref, la maladie rapporte, la santé non.

[...] La méga-machine médicale et les réponses d’Illich : déprofessionnaliser la médecine. (pages 208 à 210.)

Dans le meilleur des mondes, ne pas être heureux, c’est être malade. Des thérapeutes deviennent ainsi facilement des auxiliaires de la police et du pouvoir lorsqu’ils acceptent de traiter les symptômes sans se demander : ces symptômes « morbides » résultent-ils du dérèglement d’un corps ou de situation inacceptable que la société lui impose ? Il est donc grand temps de repenser la médecine ou, plus exactement, les déterminants de la santé et de la maladie. Le but d’Illich est d’y provoquer.

Sa hantise, c’est qu’à la faillite de la médecine la société et les médecins ne répondent en traitant le mal par le mal : en élargissant encore l’appareil médical, ses compétences et ses pouvoirs, sa capacité de contrôle social et de « médicalisation » de la vie. Pour Illich, la seule réponse saine à cette crise est la déprofessionnalisation de la médecine, c’est-à-dire : l’abolition du monopole des médecins en matière de santé et de maladie ; la reconquête par les profanes de leur capacité autonome à prendre soin d’eux-mêmes. Selon lui, cette façon de voir n’est pas irréaliste sur le plan technique (quoiqu’elle suppose des transformations politico-culturelles radicales). [...]

http://www.decroissance.info/Medecine-sante-et-societe-les



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