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Commentaire de Marc Bruxman

sur Le déclassement est à la mode


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Marc Bruxman 14 juillet 2009 13:08

Quelque part, j’ai peine à lire votre article. C’est donc ca que pense un syndicaliste de la métallurgie ? Pas étonnant qu’on ait du mal à vous comprendre lorsque l’on vous voit à la télé.

Déja le délcassement est relatif. Sur certains points, la jeunesse actuelle a eu d’énormes priviléges. On n’a jamais autant voyagé si jeune. Et c’est une vrai richesse. De même sur les sorties et la consommation de tous les jours on a été largement favorisés, parfois même sans le savoir. Il est vrai que pour le logement c’est un peu plus compliqué, mais c’est bien le seul domaine.

La principale différence c’est que nos parents qui venaient d’un monde beaucoup plus pauvre que le notre (ils sont nés après la guerre) ont connu un monde difficile. Nous ne l’avons pas. Pour notre génération, il est presque normal d’avoir le dernier truc au moment ou il sort (ou pas loin). Et de sorte, il est difficile d’améliorer de façon visible sa situation. Au mieux, cela reste « comme d’habitude ». Et on est donc dans un monde ou tout échec à obtenir quelque chose est vu comme un déclassement. 

L’autre différence c’est que l’on a eu l’illusion dans les années 60 et 70 que si tout le monde allait à l’université, tout le monde serait riche. On n’a pas vu que la société était de nature pyramidale et qu’il y aurait toujours le même pourcentage de gagnants et de perdants. Le déclassement, il est plus dans la perte d’espoir d’une classe sociale que dans les réalités matérielles. Le mec qui fout dans les rayons à Auchan a compris que son Bac + 3 socio ne lui serait pas d’un grand secours. Apprendre le commerce, le management, la finance ou la technologie lui aurait été d’un meilleur secours. Mais voila, il venait d’un monde ouvrier ou ces domaines étaient vu comme sales.

Concernant la culture on ne peut qu’être en porte à faux avec votre vision. Si les jeunes sont dorénavant intéréssés par les euros et les dollars comme vous dites c’est qu’ils ont compris que l’utopie des années 60 et 70 ne mène nulle part. On est dans un monde ou ce qui vous permet de réaliser vos rêves c’est le fric. Et donc si vous voulez les réaliser il faut en avoir. En un sens, ils sont devenus réalistes après avoir été bernés par une génération qui pensait différamment. On le constate de plus en plus avec l’éducation ou les choix pragmatiques comme l’alternance commencent à être populaires. Et c’est grâce à ce pragmatisme et non grace à des rêves béats que la société va se reconstruire. Mais cela va nécéssiter du temps pour pouvoir déconstruire la gabegie laissée par une génération qui a cru qu’il suffisait de réver pour avoir.

Tout le reste décline de cela. Les gens ne se sont pas résignés au déclassement et ils prennent les choses en mains. Ils font ce qu’il faut pour faire du fric. Et tant pis pour les idéalistes !


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