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Commentaire de reinette

sur Prévention de la délinquance : les députés conduisent le gouvernement à renoncer à l'amalgame


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reinette (---.---.18.196) 10 novembre 2006 17:10

...DE LA CHASSE À L’ENFANT

(Extraits de « Sur la prévention de la délinquance », rapport préliminaire de la commission « prévention » du Groupe d’Études parlementaire sur la sécurité intérieure, présidée par Jacques-Alain Bénisti, député du Val-de-Marne. Rapport remis à Dominique de Villepin, ministre de l’Intérieur.)

scrupuleusement respecté : l’orthographe et la syntaxe parlementaires

Culture du secret

« L’expérience et les statistiques d’augmentation constante de la délinquance chez les mineurs, montre qu’en achetant la paix sociale nos prédécesseurs n’ont pas réglé les problèmes au fond. [...] Nous devons sortir de l’aspect simplement social et caritatif de la prévention. [...] La politique de prévention doit remplir un objectif d’efficacité qui passe par le renforcement des échanges d’information entre les différents acteurs qui entourent les jeunes : les parents, le corps enseignant, les éducateurs, les élus locaux, la police... [...] Il faut redéfinir la notion de secret professionnel et créer une culture du secret partagé. [...]Si les actions de prévention veulent être efficaces, elles doivent impérativement commencer dès les prémices de déviances, c’est à dire dès le plus jeune âge. »

Entre 1 et 3 ans

« Seuls les parents, et en particulier la mère, ont un contact avec leurs enfants. Si ces derniers sont d’origine étrangère elles devront s’obliger à parler le Français dans leur foyer pour habituer les enfants à n’avoir que cette langue pour s’exprimer.

Actions : les réunions organisées par les associations de mères de familles étrangères financées par le F.A.S. peuvent inciter ces dernières dans cette direction. Si c’est dans l’intérêt de l’enfant, les mères joueront le jeu et s’y engageront. Mais si elles sentent dans certains cas des réticences de la part des pères, qui exigent souvent le parler patois du pays à la maison, elles seront dissuadées de le faire. Il faut alors engager des actions en direction du père pour l’inciter dans cette direction. »

Entre 4 et 6 ans

« Ces années se passent traditionnellement à la maternelle et c’est là que les premières difficultés peuvent apparaître. Difficultés dues à la langue, si la mère de famille n’a pas suivie les recommandations de la phase 1.

Actions : l’enseignant devra alors en parler aux parents pour qu’au domicile, la seule langue parlée soit le français. Si cela persiste, l’institutrice devra alors passer le relais à un orthophoniste pour que l’enfant récupère immédiatement les moyens d’expression et de langage indispensables à son évolution scolaire et sociale. »

Entre 10 et 12 ans

« Même procédure qu’auparavant mais l’enfant devra être placé dans une structure spécialisée d’éducation renforcée si le comportement persiste avec remise à niveau scolaire et cours d’éducation civique intense. [...]

Par ailleurs, dans les cas ou les familles ne peuvent plus faire face à la violence et à l’échec scolaire irrémédiable de son enfant, il faut pouvoir offrir des alternatives à la scolarisation traditionnelle. Ainsi, l’internat doit être revalorisé car il sort l’enfant de son milieu et peut être un moyen de lui redonner une nouvelle chance. »

Au-delà de 16 ans

« Des centres de délinquances adaptés aux plus de 16 ans devront être mis en place avec des éducateurs professionnels. Une partie de ces centres devront inclure des espaces de désintoxication et de postcure pour les jeunes toxicomanes. [...] Il faut revoir la formation des enseignants en IUFM en la complétant par des enseignements à la pédopsychiatrie, aux médias, aux drogues... [...]

Il faut revenir aux valeurs fondamentales qui fondent la vie en société : ses droits et ses devoirs, et redonner des valeurs de bien et de mal, de sanctions, dès le plus jeune âge. »


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