Pour un « alter » vous me surprenez de luicidité.

Effectivement, une crise des obligations d’état nous guette. Et elle va démarrer au moment même ou la crise bancaire aura été « épongée » ce qui est en bonne voie. Il faut s’attendre à ce moment la à des privatisations en urgence (donc à de mauvais prix) ce qui va agacer même les plus libéraux, ces privatisations ne réduisant pas la dette d’état.

L’alternative à gauche ne pourra pas offrir grand chose, toute augmentation des impôts ayant pour conséquence immédiate de freiner la croissance économique et donc d’augmenter le déficit.

Un plan d’austérité drastique sera donc la seule solution et droite comme gauche vont y passer. Le libéral que je suis ne devrait pas y trouver grand chose à redire sauf que ce n’est jamais bon de faire cela en urgence.

A ce stade, la seule chance qu’il nous restera sera une mutualisation des administrations au niveau européens avec des réductions de coûts drastiques. Cela ne sera pas simple à faire accepter.

Au final, c’est la destruction de la souveraineté des états européens et leur remplacement par l’union européenne qui nous permettra de nous en tirer mieux que les USA. USA qui essaieront de faire pot commun avec le Mexique et le Canada pour la encore, surnager.

Certains services non essentiels comme La Poste, devenue redondante à l’heure de l’email seront sacrifiés sur tous les continents. Les chaines de télé et de radio « publiques » seront sacrifiées et remplacées par une chaine unique européenne, permettant d’assoir le nouveau pouvoir. Cela va effectivement être une période très chaotique qui, couplée à la révolution technologique en cours va créer des troubles immenses et rapidement des tensions géopolitiques. La marginalisation du salariat, l’essor de l’auto-entreprenariat seront induits par cette révolution technique dont la portée est encore sous-estimée. Sans compter la dématérialisation de nombreux biens qui va modifier complétement notre rapport à la propriété.

Il faudra AMHA attendre entre 2020 et 2030 pour que la situation se décante. Nous serons alors dans un monde nouveau, dominé par une technique dont nous ne soupsonnons pas encore la puissance et dirigé par des états relativement faibles qui n’auront plus rien de commun avec les états de la société industrielle.

Encore une fois, Marx avait vu juste. La généralisation des NTIC dans les années 90 a révolutionné le monde, des médias à la finance. Cette modification a rendu l’ordre actuel des choses instables. Et un nouvel ordre des choses naîtra de tout cela. Mais entre ces deux ordres stables, il y aura un grand bordel. La crise financière actuelle est un des éléments de ce bordel, le premier « bang ». Les difficultées liées au droit d’auteur sont une multitudes de pétards qui annoncent une détonation à venir. Mais le monde ne s’arrêtera pas pour autant. Il sera juste différent.