à Tzecoatl
(xxx.xxx.xxx.21)
14 août 19:02
"Une
remarque, Jean-Pierre Labrès, en Occident, le stockage par les
agriculteurs, souvent sous forme de coopératives, est un succès car
cela vient d’eux [et des pouvoirs publics : en France, lois sur le commerce des céréales et création de l’ONIB en 1936]. Et connaissant le milieu fort bien, je ne vous dis
pas toutes les stratégies qu’ils déploient face aux acheteurs afin de
préserver leurs marges".
Vous confirmez ce que j’ai écrit précédemment et nous sommes parfaitement d’accord.
Dans les PVD, le stockage venant de l’extérieur,
« venant de l’extérieur ». Qu’entendez-vous par là ? Cela me semble inexact. Seuls des moyens financiers venaient de l’extérieur (APD) pour financer les investissements en réseaux de stockage.
il semble
lamentablement échouer.
Les bailleurs d’APD ont été capables d’exporter vers les PVD leur technique et leur technocratie en matière de stockage des céréales. Hélas, ils ont été incapables d’exporter la philosophie de la commercialisation qui aurait permis de rentabiliser, au bénéfice des producteurs, les infrastructures financées. D’où l’échec patent.
Le mieux encore est de donner les moyens
monétaires (crédit, incitation d’états) aux paysans du Sud afin qu’ils
gèrent eux-même leurs intérêts, les inciter à prendre leurs intérêts
mutuels en main.
Au risque de me répéter, cela a été fait. Mais, sur des bases « commerciales » totalement erronées qui ont fait que les investissements ont périclité.
S’ils ne le font pas, nous ne pouvons rien pour eux.
Les agriculteurs des PVD ne sont pas plus idiots que ceux des pays développés. Mais, ils sont souvent illettrés (comme leurs confrères européens d’il y a presque un siècle) et ils ont été mal « encadrés » conjointement par leurs pouvoirs politiques et les pays bailleurs d’APD qui ont mis en place des infrastructures de commercialisation totalement ineptes.
Nous pouvons encore quelque chose pour eux. Mais, comme tout ce qui a été fait précédemment a périclité, il faudrait repartir de zéro...