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Commentaire de xa

sur Crise systémique : USA, game over


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xa 20 août 2009 19:02

Encore une fois, c’est un peu plus compliqué que cela. Mais bon.

Lorsque vous dites « les différents plans de relance ont couté », vous additionnez des dépenses pures, et des engagements de dépenses. Un peu comme ceux qui disent que la France a dépenser 400 milliards pour les banques.

Il faut comparer les dépenses pures ensembles. Les engagements de dépenses s’analysent en fonction des impacts des dépenses pures.

La solution de Lordon (puisqu’elle viendrait de lui) est constituée de dépenses directes et réccurentes, le temps que les emprunteurs soient en état de prendre le relai. Nous n’avons aucune idée du cout total de cette idée dans la durée. Pour la première année le cout directe est sensiblement celui de Fannie Mae et de Freddy Mac.

Il reste les 17 années suivantes à estimer et surtout est-ce que ca aurait eviter AIG, Lehman, etc...

Ex d’un cas subprime : un couple avec 14k de revenus, passé à 17k lors des 3 ans de leur emprunt subprime. 100k empruntés, aucun capital remboursé sur les 3 premières années.
A la date anniversaire, la mensualité du prêt passe à 1100 dollars (9% de taux sur ce prêt). C’est un cas parfaitement réel.

Ils ne peuvent pas payer. Ils ne peuvent pas refinancer.

Si l’Etat les aide, il doit leur fournir 500 dollars d’aide mensuelle. Au bout des 18 ans, s’ils n’ont pas réussi à augmenter leur capacité de remboursement pour diminuer l’aide de l’Etat, ils sont propriétaires de leur logement, mais doivent techniquement 120000 dollars à l’Etat. Ils sont donc encore plus endettés qu’initialement. Alors on peut supposer que leurs revenus progresseront (c’est l’origine des subprimes : ce pret coute cher, mais dans 3 ans vos revenus permettront de le refinancer à bon compte). Mais on peut tout autant supposer que leur revenus disponibles baisseront, et que cette aide ne pourra pas diminuer.

Dans l’hypothèse ou cette aide est stable, suite à l’évolution de leurs revenus et de leurs dépenses contraintes, au bout de ces 18 années, soit l’Etat abandonnde la dette, et leur offre définitivement leur maison (est-ce moral vis à vis de ceux qui ont du, eux, la payer intégralement ?), soit ils vendent le logement pour solder la dette auprès de l’Etat. Ils sont techniquement dans la même situation que s’ils sont saisis aujourd’hui.

Parallèlement, et dans les deux cas, pendant ces 18 années, les banquiers ont touchés leurs intérêts normalement, grace à l’aide fournie par l’Etat, et les titres adossés ont générés des rentes pour les investisseurs. C’est moral ça ?

Vous voyez que ce n’est pas si simple


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