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Commentaire de Sylvain Reboul

sur La politique et la bioéthique face au clonage et l'eugénisme


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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 21 août 2009 16:58

Soit, sauf que l’argument principal de HABERMAS peut être facilement retourné par 3 considérations que ce dernier oblitère, à mon avis consciemment, pour valider des préjugés contestables

1) Le modelage culturel fait plus que le modelage génétique pour formater les comportements humains ; ce qui était l’avis du reste de Platon qui était tout sauf un libéral en matière d’éducation et de sélection génétique active du parc humain (grec et masculin) !

2) L’eugénisme génétique actif ne prédétermine pas forcément l’individu au point de faire disparaitre toute initiative individuelle : la manipulation génétique, sauf à créer des êtres infra-humains robotisés, ce qui reste à démonter comme possible, pourrait accroitre les capacités de chacun à construire sa vie, y compris contre le désir de ceux qui prétendraient le formater.

3) l’autonomie des personnes n’est pas l’indépendance mais la capacité sur fond de dépendance à faire de celle-ci un usage personnel adapté et innovant, ce qui était au fond la position de Kant (faire un usage raisonnable et inventif de sa nature)

4) enfin confondre l’égalité intellectuelle avec l’égalité politique des droits est contradictoire avec l’idée de démocratie. Égalité politique malgré l’inégalité des conditions biologiques ou sociales, tel est le sens de l’exigence démocratique.

La, position de Habermas est paradoxalement « tout génétique » ou génétiste et anti-kantienne et, en cela, précisément anti-libérale ; Je ne peux croire qu’il ne soit pas conscient du paradoxe de son argumentaire.

Vers un eugénisme à visage humain


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