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Commentaire de T.B.

sur Une apologie de l'expérimentation animale


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T.B. T.B. 14 novembre 2006 10:10

L’auteur de cet article, au jugement partial car neuropharmacologue (pour quel labo travaille-t-il ?), n’est pas honnête. (J’aurais dit pire que cela mais tiens à ne pas être censuré).

Si la longueur de son article infâme ne vous a pas rebuté, les lignes qui suivent sont donc à votre portée :

La nécessité de l’expérimentation animale, son utilité scientifique, et sa justificabilité éthique sont le sujet de violentes controverses. Beaucoup de mouvements animalistes placent l’abolition de cette expérimentation parmi ses objectifs principaux. Parmi les antivivisectionnistes, les uns soutiennent que l’expérimentation sur les animaux est scientifiquement inefficace et qu’il est possible de la remplacer par d’autres méthodes ; les autres (par exemple ceux qui veulent promouvoir le bien-être animal), l’expérimentation animale doit être condamnée sur le plan de la morale, sans qu’on ait à savoir si elle est utile ou non pour le progrès médical et scientifique. Sur le plan éthique, quelques animalistes font appel à des distinguos, admettant l’expérimentation animale dans certaines limites, et réservant le plus clair de leurs attaques aux expériences sans objectifs scientifiques suffisamment clairs et importants, ou aux expériences qui comportent des pratiques particulièrement cruelles, ou encore les expériences sur des espèces déterminées considérées comme douées de capacités intellectuelles particulières ou de conscience de soi (par exemple les grands singes).

Au moins en ce qui concerne l’utilité de la vivisection, la position de la communauté scientifique est le plus souvent à l’opposé. Du fait des limites de la modélisation du vivant, de nombreux biologistes et médecins estiment cependant que le recours à l’animal est toujours irremplaçable dès lors qu’il s’agit d’étudier par exemple simultanément les impacts nerveux, hormonaux et humoraux d’une pathologie sur l’organisme. Un épisode qui s’est passé récemment en Italie illustre cette situation : ayant eu l’occasion d’assister à une manifestation antivivisectionniste, Rita Levi-Montalcini, Prix Nobel de médecine, bien que non toxicologue, se demanda combien parmi les manifestants devaient leur vie indirectement à la vivisection. Quoi qu’il en soit les recherches vivisectionites ne se limitent pas du tout aux patologies susvisées. D’ailleurs cette pratique s’étend aux cosmétiques, aux recherches spatiale, militaire... De même, des associations bien au fait de la problématique évoquent les forts intérêts économiques en balance. Toutefois, à l’intérieur de la communauté scientifique des voix s’élèvent pour mettre en doute l’utilité des expérimentations animales et la fiabilité de leurs résultats. Un exemple tragique de conclusions fausses obtenues à travers ce genre d’expérimentations s’est présenté dans l’affaire de la Thalidomide, expérimentée d’abord sur des animaux et qui s’est montrée ensuite catastrophique pour les êtres humains. Cela n’a rien de surprenant au vu des toxicités propres aux espèces animales.

Dans la plupart des pays occidentaux la vivisection fait l’objet de réglementations législatives qui imposent, par exemple, l’usage de l’anesthésie dans tous ces cas où ne nuit pas l’efficacité de l’expérimentation. On ajoutera que, malheureusement, il arrive que les contrôles destinés à vérifier le respect de ces réglementations soient symboliques, voire n’existent pas.


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