Chers internautes.
D’abord, permettez-moi de
vous remercier d’avoir pris connaissance de cet article et de vous
être donné la peine d’y répondre. Beaucoup de
points ont été soulevés et ont déjà
trouvé une réponse lors des échanges. Un point
supplémentaire mérite, je pense, d’être évoqué.
Il m’a été
reproché de manquer de retenue, voire d’être un
« intégriste », en « demandant
aux gens d’être végétariens ».
Pourtant, si vous lisez attentivement mon article, il n’est à
aucun moment prescrit quoi que ce soit. Je me contente d’apporter des
informations, en particulier sur le fait que la consommation de
viande n’est pas une nécessité, et de discuter en
conséquence du bien fondé du fait de tuer les animaux
pour notre alimentation.
N’y voyez pas une
manœuvre ou une hésitation à dire les choses : c’est
tout le contraire. C’est que je ne souhaite pas que le débat
prenne une tournure identitaire, avec d’un coté les
végétariens ou les végétaliens, de
l’autre les mangeurs de viande. Cette question cruciale qu’est la
condition animale mérite mieux que cela. Toute personne, pour
qui l’éthique importe, ne peut l’ignorer. Elle sait que les
arguments ad hominem ne peuvent suffire à apprécier la
question. Certaines réactions épidermiques, refusant à
titre préliminaire tout changement dans leur alimentation et
rejetant mes arguments comme « intégristes »,
me font penser à un refus radicale d’examiner la question au
fond. Mais, qu’on le veuille ou non, la question se pose à
tous.
Comme je l’ai dit, les
animaux dits « de boucherie » sont tués
pour rien, à part notre plaisir culinaire. Aucune nécessité
ne commande de manger les animaux, et j’estime que notre plaisir ne peut
justifier qu’on les fasse souffrir et qu’on les tue. C’est le cœur
du débat, et la question que chacun doit se poser, sans tenter
de la fuir en la réduisant à un « intégrisme ».
Ou bien il faudrait dire qu’Einstein, Gandhi, Léonard de
Vinci, Théodore Monod, Tolstoï, Lamartine, et j’en passe, qui
rejetaient la viande au nom du respect dû aux animaux,
n’étaient qu’une bande d’intégristes !
Tirer les conséquences
pratiques d’un jugement éclairé par la raison n’est pas
faire preuve d’intégrisme. Le débat sur la consommation
carnée ne date pas d’hier mais de l’Antiquité, avec
Pythagore, Plutarque ou encore Plotin. Il s’est poursuivi plus tard
avec Montaigne et Rousseau, entre autres, pour parvenir jusqu’à
nous. Plus que jamais, la question se pose, si nous considérons
le nombre de victimes : 3 millions par jour dans les seuls abattoirs
français.
En ce moment même,
les avocats de la marque Charal font pression auprès des
médias, hélas avec succès, pour que les images
tournées par L214 disparaissent d’internet. Je trouve cela
très choquant : n’a-t-on pas le droit de savoir de quelle
manière cette entreprise traite les animaux ? Demandons-nous
de quel coté se trouve l’intégrisme et la censure, et
de quel coté l’ouverture au débat.
Avec mes salutations,
David Chauvet