Données statistiques sur l’immigration Europe
Si la plupart des pays européens sont aujourd’hui des terres
d’immigration, la situation est très différente d’un pays à un autre.
Dans les pays d’Europe du Sud,
l’immigration, plus récente, concerne surtout l’agriculture, le
bâtiment et les services alors qu’elle est plus diversifiée dans les
pays d’Europe du Nord, où le regroupement familial favorise par ailleurs la constitution de communautés.
Les droits des immigrés dépendent du pays d’accueil et de celui
d’origine ; les pays de l’Union accordent (sous conditions minimales,
la plus courante étant la réciprocité) un droit de vote et d’éligibilité aux résidents étrangers
pour les élections locales aux citoyens des autres pays de l’Union ;
certains pays l’accordent aussi à des citoyens d’autres pays.
L’importance de la nationalité et la façon dont elle s’acquiert est
un autre paramètre très variable et très important, avec grosso modo
trois approches :
- droit « du sol » (exemple : tradition française bien antérieure à la Révolution)
- droit « du sang » (exemple : tradition germanique)
- manifestation de volonté et décision des autorités (exemple :
tradition britannique basé sur le passeport accordé de façon très
libérale )
Ceci affecte directement la quantité et la proportion d’immigrés,
chaque pays adoptant ses propres normes pour les identifier et les
compter. Ceci étant précisé, les pays de l’Union européenne comptaient
en 2004 environ 25 millions de ressortissants non-nationaux, soit près
de 5,5 % de la population totale, d’après Eurostat [2],
Ainsi pour les pays de plus de 10 millions d’habitants :
Pays
Nationaux (x1000)
Non-nationaux : x1000 et %
Pays d’origine le plus représenté
Allemagne
75 192
7 342
8,9%
Turquie
Espagne
39 426
2 772
6,6%
Maroc
France
55 258
3 263
5,6%
Maroc
Grèce
10 149
891
8,1%
Albanie
Italie
55 898
1 990
3,4%
Albanie
Pays-Bas
15 556
702
4,3%
Turquie
Pologne
37 530
700
1,8%
Allemagne
Portugal
10 169
239
2,3%
Cap-Vert
Royaume-Uni
55 636
2 760
4,7%
Irlande
République tchèque
10 016
195
1,9%
Ukraine
La population immigrée en 2004 [
À la mi-2004, la France métropolitaine comptait 4,9 millions d’immigrés d’après l’INSEE[4],
soit 760 000 de plus qu’en 1999 et 8,1 % de la population totale. 40%
d’entre eux avaient la nationalité française, qu’ils ont pu acquérir
par naturalisation ou par mariage :
Immigrés : 4 930 000
Français par acquisition nés à l’étranger :
1 970 000
Étrangers nés à l’étranger :
2 960 000
Étrangers nés en France :
550 000
Étrangers : 3 510 000
Ces chiffres proviennent des enquêtes annuelles de recensement de 2004 et 2005.
Origine géographique [modifier]
- 1,7 million d’immigrés, soit 35% des immigrés et 2,7% de la
population totale étaient originaires d’un pays de l’Union européenne à
25. La baisse progressive du nombre d’immigrés italiens, espagnols ou polonais est compensée par l’arrivée d’immigrés en provenance d’autres pays, en particulier le Royaume-Uni. Le nombre d’immigrés portugais
est stable par rapport à 1999. Les immigrés en provenance de pays
européens extra-communautaires sont au nombre de 250 000, en forte
hausse.
- 1,5 million d’immigrés, soit 31% des immigrés et 2,4% de la population totale, sont originaires du Maghreb. Ce nombre est en hausse de 220 000 par rapport à 1999.
- 570 000 immigrés, soit 12% des immigrés et moins d’1% de la population totale, sont en provenance d’Afrique sub-saharienne.
Ce chiffre est en hausse de 45 % par rapport à 1999. 2 Africains sur 3
proviennent d’anciennes colonies françaises. Sur les 15 millions
d’Africains sub-sahariens qui vivent hors de leur pays d’origine,
seulement un sur 30 vient en France.
- 830 000 personnes, soit 17% des immigrés et 1,3% de la population totale, viennent du reste du monde, principalement d’Asie. La part de l’Asie, Turquie comprise, dans la population immigrée est de 14 % contre 12,7 % en 1999 et seulement 3,6 % en 1975.