• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Paradisial

sur Sydney sous le sable


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Paradisial Paradisial 24 septembre 2009 16:00

Halman,

Vous disiez :

"on s’abrite derrière le Coran pour ne pas voir l’infinie merveille de la Nature qui n’a jamais eu besoin d’un créateur, puisqu’elle Est Elle Même, Elle se suffit à Elle Même.

Vous semblez être sèche de coeur pour ne pas voir dans les lois de la Nature des merveilles infinies qu’aucune écriture sainte n’est capable de décrire et de connaître« 

Voici ma réponse pour vos propos ainsi que pour ceux que vous aviez énoncés par la suite :

Elément 1 :

Coran 22:46 Que n’ont-ils (amplement) parcouru la terre, n’eurent-ils pas des cœurs pour discerner, ou des oreilles (càd une ouïe fine) pour saisir [les rappels des messagers] ?! Assurément ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, ce sont les cœurs plutôt dans les poitrines qui s’obscurcissent.

Vous êtes dans ce cas là mon cher ami. Vous regardez à la façade, mais ne parvenez point à discerner ce qu’il y a au-delà de l’horizon et des premières apparences.

Même quand vous admirez, vous admirez que par vos sens primaires, sans hélas conjuguer votre coeur et votre esprit tous ensemble. Vous me reprochez cette attitude là, alors qu’elle est pleinement votre tandis qu’elle n’est point mienne, et je vais vous le démontrer juste ci-dessous.

Elément 2 :

(ceci est un témoignage vrai que j’avais un jour écrit à l’intention d’Armand)

Ode à la Poule d’Eau

Cher Armand,

Je puis bien comprendre votre regard, avec cet »oeil du temps" (ou rivé sur le temps), plus fasciné par les empreintes des Hommes laissées dans l’Histoire, sur ses immémoriaux empans et ou à travers ses vestiges et reliques encore vivants.

Mon oeil de ce côté là n’est pas encore assez bien mature que le votre. Pour autant, concernant la nature, je puis vous dire que mon regard ne tend plus seulement vers l’exultation banale et ordinaire, mais vers l’exaltation sage et réfléchie, émanant tant du coeur que de l’esprit. Dès lors, partout où il se pose, il parvient à cerner l’empreinte divine dans la création.

Un jour de Ramadan, alors que j’attendais le crépuscule au parc de Vincennes, j’avais larmoyé - délicieusement - en admirant de très très près une poule d’eau plongeant au fond du lac, se nourrissant de feuilles décomposées.

Son plumage très noir me permettait d’admirer à chaque moment où elle faisait surface les gouttes d’eau glissant sur son pennage comme des gouttes de mercure fileraient sur une lisse surface de marbre (j’en avais cassé des thermomètres étant enfant). Et dès qu’elle replongeait dans sa quête, je la remarquais évoluer admirablement dans l’eau, enchâssée dans une étonnante combinaison d’air, taillée sur mesure, qui la maintenait hermétiquement isolée de son milieu aqueux.

Je ne m’étais jamais par le passé soucié de savoir ce que mangeaient les poules d’eau ; mais cette fois-ci je remarquais que c’étaient des feuilles d’arbres, décomposées (par l’effet catalyseur d’une eau verdâtre, riche d’algues, de champignons et de bactéries).

Cette alternance de vues m’interloqua : comment un animal pareil, aussi banal puisse-t-il être (c’est loin d’être le cas), voué à évoluer dans les cieux, en était-il parvenu à se doter de moyens lui permettant d’évoluer également sous l’eau ? Comment pouvait-il s’acquérir et développer par lui-même tout un attirail de moyens pour faire l’aviateur et le sous-marinier en même temps ?!!

  • ossature légère mais robuste ;
  • plumage adapté au vol comme à la nage ;
  • glandes sudoripares assurant une étanchéité parfaite dans l’eau, et une pénétration fluide de l’air, les plumes et leurs micro-structures s’enchâssant entre elles sans aucun contact visqueux ;
  • poumons complexes, assurant - comme chez tout oiseau volant - une respiration à alimentation continue en oxygène (largement différente à celle à deux cycles, commune aux poissons et aux mammifères) ;
  • pupilles adaptées à la vue à l’air libre comme à la vue sous-marine ;
  • pattes palmées ;
  • immunité antibactérienne ;
  • immunité thermique aux variations de chaleur ;
  • orientation astrale ;
  • orientation électromagnétique ;
  • .....

Je ne cessais de méditer l’état de cet être si habile et fragile, qui barbotait splendidement dans l’eau tout en m’ignorant.

Tous ses traits qui s’exhibaient devant mon regard un instant nonchalant me paraissaient cette fois-ci pleins d’ingéniosités, simples et complexes à la fois.

Cette simple poule d’eau oh combien elle narguait mon intelligence.

De quelle école des mines pouvait-elle être diplômée ? pour en sortir ainsi, si douée et narquoise ?! bravant avec sa complexe simplicité la simplicité complexe et arrogante de l’Homme ?!!

De toute évidence, elle ne pouvait se doter d’elle-même d’autant d’attributs, par son simple désir et volonté.

L’Homme n’a pas pénétré l’espace et exploré les profondeurs des océans parce qu’il l’ait simplement désiré. Il lui a fallut évoluer tout au long d’une lente histoire cognitive et empirique (jonchée de sang, d’embûches et d’échecs) pour pouvoir y parvenir, de façon consciente et volontaire.

Mais cet animal là, oh que non. Personne d’ailleurs n’aurait pu le tenir au courant que l’air peut transporter des corps, même pas les feuilles d’arbres, pour songer à le conquérir.

Dans son espèce il n’y eut pas des savants. Et son cerveau n’est pas à même de cerner la moindre notion élémentaire d’une quelconque discipline scientifique.

Une poule ordinaire ce n’est pas parce qu’on lui jetterait des graines dans un lac qu’elle irait les picorer dans l’eau, comme un poisson perroquet ! Plutôt mourir de faim que noyée.

On ne plonge pas dans l’eau quand on est inapte physiquement à y évoluer dès le premier instant ; même l’homme ne fait pas cela.

Etc, etc, etc.....

Tout en continuant à admirer cette fameuse poule, je sentis brusquement une délicieuse larme s’écouler par dessus ma joue : j’étais en train de voir les empreintes de Dieu dans sa création. J’avais pas besoin de voir Dieu ; ses empreintes étaient là, devant moi. Vint alors une seconde larme, puis une troisième... (je n’avais pas fait le décompte)

Mon regard cette fois-ci n’était pas fade, ni nonchalant.

Aujourd’hui, C’est avec ce regard là que j’essaie d’apprendre de mieux en mieux à observer tout ce qui m’entoure.

Désormais partout j’essaie de scruter les empreintes de Dieu : dans la nature, mais aussi chez les Hommes, dans leurs visages, dans leurs différences, et dans leurs richesses.

Toutes les oeuvres mortes de l’Homme attirent relativement peu mon attention face aux chefs-d’œuvre vivants et morts du Créateur.

La planète est une Sacrée Médina. Notre regard pourrait nous la montrer fade de l’extérieur. Si notre esprit y pénètre, tous nos sens ne peuvent que s’enivrer de ses riches facettes et de ses multiples beautés.

Tout comme le riyade peut se retrouver enchâssé dans la ville, il est des riyades qui sont nichés dans les coeurs, qu’aller vers la nature permet de désencastrer.

Comme le dirait un autre Majnun : ne nous confondez pas, nous autres, fous de la nature.

Elément 3 :

Désormais, quand je vois une poule d’eau je vois ça.

Quand vous dites que la foi n’a aucune relation avec la religion et que vous parliez après des scientifiques athées vous bottiez tout simplement en touche. Il fallait parler de scientifique agnostiques, qui sont assez enclins à être déistes, mais qui ne se reconnaissent pas dans une religion particulière, car leur vision de la religion a été corrompue par les visions judéo-chétiennes fort farfelues quant à Dieu, tantôt emprises d’anthropomorphisme, tantôt d’ethnocentrisme, tantôt carrément de paganisme.

Sinon, en Islam, la foi la jonction entre religion, foi et science est non seulement une possibilité, mais carrément un impératif. Croire par défaut n’est point encouragée ; justement, il faut développer la foi par conscience, science et certitude, et c’est là qu’intervient la méditation raisonnable et raisonnée (tant par l’esprit que par le coeur) de Tout l’Existent via laquelle le Coran nous appelle à chercher les preuves et les signes manifestes et irréfutables de l’Existence de Dieu.

Elément 4 :

The Signs - L’empreinte Majeure de Dieu (vidéo) soyez attentif à la fin de cette vidéo, et aux versets coraniques qui s’y trouvent

The Signs - Le Miracle de L’Univers (vidéo)

Les Miracles du Coran (document PDF à dézipper)

The Signs - Les Miracles du Coran (vidéo)

Le Miracle de l’Atome (document PDF à dézipper) très très intéressant

La Création de l’Univers (document PDF à dézipper) très très intéressant

Ce sont ces deux derniers ouvrages qui m’apprirent à regarder la nature tel que j’avais regardé ladite fameuse poule d’eau, càd autant avec le coeur qu’avec l’esprit.

Je vous recommande également vivement cette très très excellente vidéo conférence de Tariq Ramadan :

Dieu // Loin des yeux ... près du coeur - Partie 1

Dieu // Loin des yeux ... près du coeur - Partie 2

Dieu // Loin des yeux ... près du coeur - Partie 3

Dieu // Loin des yeux ... près du coeur - Partie 4

C’est un discours qui s’adresse tant à votre coeur et à votre esprit.

Et pour finir, d’autres vidéos, toutes aussi intéressantes :

La vérité sur l’Islam - 1

La vérité sur l’islam - 2

Le système du dajjal - 1

Le système du dajjal - 2

* : Dajjal = Antéchrist

Ne continuez pas à être aveugle. Soyez curieux. Ce sont tous là haut des documents qui pourront foncièrement changer votre vision du monde. Ce serait rater une grande opportunité que de passer à côté.

Salutations les meilleures.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès